Francis Cabrel
Francis Cabrel : Les murs de poussière (1977)

1. Ma ville
La rue est sale
On y chante plus, on s'y croise à peine
Ceux qui s'y promènent y parlent si bas
Que la rue est morte
Rue d'usine
Toute tachée d'huile tombée des machines
Je ne vois plus d'enfant jouer dans vos rigoles
La rue est folle
Comme un mendiant, je me promène
Personne pour me dire bonjour
Je suis un étranger ma mère
Dans la ville où j'ai vu le jour
Comme un voleur, ils me regardent
Il n'est pas question d'amitié
Leurs sourires ils se les gardent
Dans cette ville où je suis né
Ma ville est triste
Cent mille personnes et personne n'existe
Des courants de monnaie traînent mille fantômes
Comme un seul homme
Ma ville est grise
Des couloirs de béton aux porches des églises
Tout deviendra si noir qu'il n'y a plus de remède
Ma ville est laide
Comme un mendiant, je me promène
Personne pour me dire bonjour
Je suis un étranger ma mère
Dans la ville où j'ai vu le jour
Comme un voleur, ils me regardent
Il n'est plus question d'amitié
Leurs sourires ils se les gardent
Dans cette ville où je suis né
Mais demain, demain si tu veux
Tout demain, demain tous les deux
On refera ma ville, ma ville
Et demain, demain si tu veux
Tout demain, tout demain tous les deux
On refera ma ville...
On y chante plus, on s'y croise à peine
Ceux qui s'y promènent y parlent si bas
Que la rue est morte
Rue d'usine
Toute tachée d'huile tombée des machines
Je ne vois plus d'enfant jouer dans vos rigoles
La rue est folle
Comme un mendiant, je me promène
Personne pour me dire bonjour
Je suis un étranger ma mère
Dans la ville où j'ai vu le jour
Comme un voleur, ils me regardent
Il n'est pas question d'amitié
Leurs sourires ils se les gardent
Dans cette ville où je suis né
Ma ville est triste
Cent mille personnes et personne n'existe
Des courants de monnaie traînent mille fantômes
Comme un seul homme
Ma ville est grise
Des couloirs de béton aux porches des églises
Tout deviendra si noir qu'il n'y a plus de remède
Ma ville est laide
Comme un mendiant, je me promène
Personne pour me dire bonjour
Je suis un étranger ma mère
Dans la ville où j'ai vu le jour
Comme un voleur, ils me regardent
Il n'est plus question d'amitié
Leurs sourires ils se les gardent
Dans cette ville où je suis né
Mais demain, demain si tu veux
Tout demain, demain tous les deux
On refera ma ville, ma ville
Et demain, demain si tu veux
Tout demain, tout demain tous les deux
On refera ma ville...
2. Petite Marie
Petite Marie, je parle de toi
Parce qu'avec ta petite voix
Tes petites manies, tu as versé sur ma vie
Des milliers de roses
Petite furie, je me bats pour toi
Pour que dans dix mille ans de ça
On se retrouve à l'abri, sous un ciel aussi joli
Que des milliers de roses
Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D'un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour
Petite Marie, je t'attends transi
Sous une tuile de ton toit
Le vent de la nuit froide me renvoie la ballade
Que j'avais écrite pour toi
Petite furie, tu dis que la vie
C'est une bague à chaque doigt
Au soleil de Floride, moi mes poches sont vides
Et mes yeux pleurent de froid
Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D'un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour
Dans la pénombre de ta rue
Petite Marie, m'entends-tu ?
Je n'attends plus que toi pour partir...
Dans la pénombre de ta rue
Petite Marie, m'entends-tu ?
Je n'attends plus que toi pour partir...
Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D'un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour
Parce qu'avec ta petite voix
Tes petites manies, tu as versé sur ma vie
Des milliers de roses
Petite furie, je me bats pour toi
Pour que dans dix mille ans de ça
On se retrouve à l'abri, sous un ciel aussi joli
Que des milliers de roses
Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D'un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour
Petite Marie, je t'attends transi
Sous une tuile de ton toit
Le vent de la nuit froide me renvoie la ballade
Que j'avais écrite pour toi
Petite furie, tu dis que la vie
C'est une bague à chaque doigt
Au soleil de Floride, moi mes poches sont vides
Et mes yeux pleurent de froid
Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D'un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour
Dans la pénombre de ta rue
Petite Marie, m'entends-tu ?
Je n'attends plus que toi pour partir...
Dans la pénombre de ta rue
Petite Marie, m'entends-tu ?
Je n'attends plus que toi pour partir...
Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D'un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour
3. Les murs de poussière
Il rêvait d'une ville étrangère
Une ville de filles et de jeux
Il voulait vivre d'autres manières
Dans un autre milieu
Il rêvait sur son chemin de pierres
"Je partirai demain, si je veux
J'ai la force qu'il faut pour le faire
Et j'irai trouver mieux"
Il voulait trouver mieux
Que son lopin de terre
Que son vieil arbre tordu au milieu
Trouver mieux que la douce lumière du soir
Près du feu
Qui réchauffait son père
Et la troupe entière de ses aïeux
Le soleil sur les murs de poussière
Il voulait trouver mieux...
Il a fait tout le tour de la terre
Il a même demandé à Dieu
Il a fait tout l'amour de la terre
Il n'a pas trouvé mieux
Il a croisé les rois de naguère
Tout drapés de diamants et de feu
Mais dans les châteaux des rois de naguère
Il n'a pas trouvé mieux...
Il n'a pas trouvé mieux
Que son lopin de terre
Que son vieil arbre tordu au milieu
Trouver mieux que la douce lumière du soir
Près du feu
Qui réchauffait son père
Et la troupe entière de ses aïeux
Le soleil sur les murs de poussière
Il n'a pas trouvé mieux...
Il a dit "Je retourne en arrière
Je n'ai pas trouvé ce que je veux"
Il a dit "Je retourne en arrière"
Il s'est brûlé les yeux
Il s'est brûlé les yeux
Sur son lopin de terre
Sur son vieil arbre tordu au milieu
Aux reflets de la douce lumière du soir
Près du feu
Qui réchauffait son père
Et la troupe entière de ses aïeux
Au soleil sur les murs de poussière
Il s'est brûlé les yeux (x 3)
Une ville de filles et de jeux
Il voulait vivre d'autres manières
Dans un autre milieu
Il rêvait sur son chemin de pierres
"Je partirai demain, si je veux
J'ai la force qu'il faut pour le faire
Et j'irai trouver mieux"
Il voulait trouver mieux
Que son lopin de terre
Que son vieil arbre tordu au milieu
Trouver mieux que la douce lumière du soir
Près du feu
Qui réchauffait son père
Et la troupe entière de ses aïeux
Le soleil sur les murs de poussière
Il voulait trouver mieux...
Il a fait tout le tour de la terre
Il a même demandé à Dieu
Il a fait tout l'amour de la terre
Il n'a pas trouvé mieux
Il a croisé les rois de naguère
Tout drapés de diamants et de feu
Mais dans les châteaux des rois de naguère
Il n'a pas trouvé mieux...
Il n'a pas trouvé mieux
Que son lopin de terre
Que son vieil arbre tordu au milieu
Trouver mieux que la douce lumière du soir
Près du feu
Qui réchauffait son père
Et la troupe entière de ses aïeux
Le soleil sur les murs de poussière
Il n'a pas trouvé mieux...
Il a dit "Je retourne en arrière
Je n'ai pas trouvé ce que je veux"
Il a dit "Je retourne en arrière"
Il s'est brûlé les yeux
Il s'est brûlé les yeux
Sur son lopin de terre
Sur son vieil arbre tordu au milieu
Aux reflets de la douce lumière du soir
Près du feu
Qui réchauffait son père
Et la troupe entière de ses aïeux
Au soleil sur les murs de poussière
Il s'est brûlé les yeux (x 3)
4. Je reviens bientôt
Elle tire ses rideaux et puis
Ma voix se perd dans la nuit
Qui coule entre ces murs étroits
Elle n'entend pas de là-haut
Elle tire ses rideaux
Elle ouvre le piano et puis
Elle commence à jouer pour lui
Les mêmes notes qu'autrefois
Qui me font froid dans le dos
Elle ouvre le piano
Les derniers néons sont éteints
Ils doivent jouer à quatre mains
Au milieu de sa mélodie
Des flashs ont traversé la nuit
Depuis ce bateau je t'écris
Je me sens si fort aujourd'hui
J'ai le soleil au bout des bras
Je pense à toi beaucoup trop
Je reviens bientôt
Je reviens bientôt, c'est promis
Dans quelques jours, quelques nuits
Je n'appellerai qu'une fois
Tu descendras aussitôt
Je reviens bientôt
Les derniers néons sont éteints
Ils doivent jouer à quatre mains
Je n'entends plus sa mélodie
Il n'y a plus que moi et la pluie
Je reviens bientôt, c'est promis
Dans quelques jours, quelques nuits
Je n'appellerai qu'une fois
Tu descendras aussitôt
Je reviens bientôt
Mais elle tire ses rideaux et puis
Ma voix se perd dans la nuit
Ma voix se perd dans la nuit
Qui coule entre ces murs étroits
Elle n'entend pas de là-haut
Elle tire ses rideaux
Elle ouvre le piano et puis
Elle commence à jouer pour lui
Les mêmes notes qu'autrefois
Qui me font froid dans le dos
Elle ouvre le piano
Les derniers néons sont éteints
Ils doivent jouer à quatre mains
Au milieu de sa mélodie
Des flashs ont traversé la nuit
Depuis ce bateau je t'écris
Je me sens si fort aujourd'hui
J'ai le soleil au bout des bras
Je pense à toi beaucoup trop
Je reviens bientôt
Je reviens bientôt, c'est promis
Dans quelques jours, quelques nuits
Je n'appellerai qu'une fois
Tu descendras aussitôt
Je reviens bientôt
Les derniers néons sont éteints
Ils doivent jouer à quatre mains
Je n'entends plus sa mélodie
Il n'y a plus que moi et la pluie
Je reviens bientôt, c'est promis
Dans quelques jours, quelques nuits
Je n'appellerai qu'une fois
Tu descendras aussitôt
Je reviens bientôt
Mais elle tire ses rideaux et puis
Ma voix se perd dans la nuit
5. Imagine toi
Imagine une nuit d'hiver
Des arbres morts, les bras ouverts
Une nuit profonde et glacée
Que tu est seul à traverser
Le vent a dû brûler tes mains
T'es presque à genoux quand soudain
Dans la nuit d'hiver que tu imagines
Se lève un feu sur la colline
chorus :
Imagine, imagine-toi
Tu as moins peur, tu as moins froid
Imagine, imagine un peu
Comme la première fois que j'ai croisé ses yeux
Devant chez toi tout a vieilli
Tout a séché, tout a jauni
Le fleuve a fini de couler
Tout ça tu peux l'imaginer
La terre craque et se divise
Le soleil brûle ta chemise
Tu crois que tout va disparaître
Quand tu entends une source naître
Imagine, imagine-toi
Tu as moins peur, tu as moins froid
Imagine, imagine un peu
Comme la première fois que j'ai croisé ses yeux
Tu fais la collection des femmes
Tu a fait un lac avec leurs larmes
Pour s'asseoir dans ta limousine
Elles se battent, j'imagine
Ton bonheur ressemble à l'hiver
à un paysage à l'envers
Tu as toujours peur, tu as toujours froid
Puisque tu ne la connais pas
Imagine, imagine-toi
Tu as moins peur, tu as moins froid
Imagine, imagine un peu
Comme la première fois que j'ai croisé ses yeux
Des arbres morts, les bras ouverts
Une nuit profonde et glacée
Que tu est seul à traverser
Le vent a dû brûler tes mains
T'es presque à genoux quand soudain
Dans la nuit d'hiver que tu imagines
Se lève un feu sur la colline
chorus :
Imagine, imagine-toi
Tu as moins peur, tu as moins froid
Imagine, imagine un peu
Comme la première fois que j'ai croisé ses yeux
Devant chez toi tout a vieilli
Tout a séché, tout a jauni
Le fleuve a fini de couler
Tout ça tu peux l'imaginer
La terre craque et se divise
Le soleil brûle ta chemise
Tu crois que tout va disparaître
Quand tu entends une source naître
Imagine, imagine-toi
Tu as moins peur, tu as moins froid
Imagine, imagine un peu
Comme la première fois que j'ai croisé ses yeux
Tu fais la collection des femmes
Tu a fait un lac avec leurs larmes
Pour s'asseoir dans ta limousine
Elles se battent, j'imagine
Ton bonheur ressemble à l'hiver
à un paysage à l'envers
Tu as toujours peur, tu as toujours froid
Puisque tu ne la connais pas
Imagine, imagine-toi
Tu as moins peur, tu as moins froid
Imagine, imagine un peu
Comme la première fois que j'ai croisé ses yeux
6. Je m'étais perdu
Je m'étais perdu
Je recherchais des yeux
Quelque chose qui bouge
En bas, dans la rue
Des gens très malheureux
Criaient des slogans rouges
Quand je suis descendu
On m'a pris par le bras
Poussé dans le manège...
Qu'est-ce que je fous là
à crier comme ça
En tête du cortège ?
J'aurai ma photo
Avec mon nom en gros
En tête de la liste
Je vais être arrêté
Ils vont me tabasser
Me ficher communiste
Chaque jour quelqu'un
Veut me prendre la main
Me donner une image...
Un masque à porter
Pour mieux pouvoir après
M'enfermer dans sa cage
Moi je veux vivre plus loin
Reprenez vos papiers, vos titres et vos bulletins
Moi je veux vivre plus loin
Mais chaque jour quelqu'un
Veut me prendre la main
Me donner une image
Un masque à porter
Pour mieux pouvoir après
M'enfermer dans sa cage
Moi je garde ma voix
Pour celui qui criera
"La vie est une fête..."
On va brûler tout notre temps
Et non plus seulement
N'en vivre que les miettes...
Je recherchais des yeux
Quelque chose qui bouge
En bas, dans la rue
Des gens très malheureux
Criaient des slogans rouges
Quand je suis descendu
On m'a pris par le bras
Poussé dans le manège...
Qu'est-ce que je fous là
à crier comme ça
En tête du cortège ?
J'aurai ma photo
Avec mon nom en gros
En tête de la liste
Je vais être arrêté
Ils vont me tabasser
Me ficher communiste
Chaque jour quelqu'un
Veut me prendre la main
Me donner une image...
Un masque à porter
Pour mieux pouvoir après
M'enfermer dans sa cage
Moi je veux vivre plus loin
Reprenez vos papiers, vos titres et vos bulletins
Moi je veux vivre plus loin
Mais chaque jour quelqu'un
Veut me prendre la main
Me donner une image
Un masque à porter
Pour mieux pouvoir après
M'enfermer dans sa cage
Moi je garde ma voix
Pour celui qui criera
"La vie est une fête..."
On va brûler tout notre temps
Et non plus seulement
N'en vivre que les miettes...
7. Madeleine
Madeleine, trop de peine
Il faudrait qu'elle oublie
Ces amours lointaines
Qui reviennent chaque nuit
Quand Madeleine dort
Sur sa chevelure d'or... fanée
Un soleil lourd de silence
Ecrase l'alentours
Nulle fleur ne danse
Entre les dalles de la cour
Où Madeleine marche
Dans sa robe de patriarche... froissée
La voix d'un homme dans ses yeux
Lui dit que ce n'était qu'un jeu
Qu'ils rebâtiront leur bonheur
Et qu'un enfant brûlera leur coeur
Que la vie pourra repartir
Qu'on balayera les souvenirs
Tout comme autrefois
Alors le temps pour sourire
Elle fuit sa prison
Pour briser dans son délire
Les chaînes du pardon
Et Madeleine rit
Comme si tout était fini... passé
La voix d'un homme dans ses yeux
Lui dit que ce n'était qu'un jeu
Qu'ils rebâtiront leur bonheur
Et qu'un enfant brûlera leur coeur
Que la vie pourra repartir
Qu'on balayera les souvenirs
Tout comme autrefois
Mais d'autres matins viendront
Rallumer sa blessure
Qu'elle cache derrière sa longue
Robe de bure
Et Madeleine sait
Qu'elle n'en finira jamais... jamais
Et c'est bien trop de peine
Trop pour soeur Madeleine
Et c'est bien trop de peine
Trop pour soeur Madeleine
Et c'est bien trop de peine
Trop pour soeur Madeleine
Il faudrait qu'elle oublie
Ces amours lointaines
Qui reviennent chaque nuit
Quand Madeleine dort
Sur sa chevelure d'or... fanée
Un soleil lourd de silence
Ecrase l'alentours
Nulle fleur ne danse
Entre les dalles de la cour
Où Madeleine marche
Dans sa robe de patriarche... froissée
La voix d'un homme dans ses yeux
Lui dit que ce n'était qu'un jeu
Qu'ils rebâtiront leur bonheur
Et qu'un enfant brûlera leur coeur
Que la vie pourra repartir
Qu'on balayera les souvenirs
Tout comme autrefois
Alors le temps pour sourire
Elle fuit sa prison
Pour briser dans son délire
Les chaînes du pardon
Et Madeleine rit
Comme si tout était fini... passé
La voix d'un homme dans ses yeux
Lui dit que ce n'était qu'un jeu
Qu'ils rebâtiront leur bonheur
Et qu'un enfant brûlera leur coeur
Que la vie pourra repartir
Qu'on balayera les souvenirs
Tout comme autrefois
Mais d'autres matins viendront
Rallumer sa blessure
Qu'elle cache derrière sa longue
Robe de bure
Et Madeleine sait
Qu'elle n'en finira jamais... jamais
Et c'est bien trop de peine
Trop pour soeur Madeleine
Et c'est bien trop de peine
Trop pour soeur Madeleine
Et c'est bien trop de peine
Trop pour soeur Madeleine
8. L'instant d'amour
Et si on parlait d'autre chose
La nuit va refermer ses bras
Je sais que l'amour se pose
Au creux des herbes du delta
J'irai l'attendre, mais reste
Tout seul on ne l'approche pas
J'irai l'attendre avec toi
Vouloir vivre d'une guitare
C'est souvent manger du pain froid
Frapper aux portes des gares
C'est souvent de briser les doigts
La nuit s'allume, écoute
C'est le vent qui demande tout bas
à la brume de nous faire un drap
Mais si tu ne veux pas qu'il vienne
L'instant d'amour
Du poète qui traîne
Sur les chemins
Où seuls les chiens
Et les loups se promènent
Si tu ne veux pas qu'il vienne
L'instant de joie
Du poète qui t'aime
Ne réponds pas
Il a la nuit
Pour enterrer sa peine
On a trop parlé de voyages
Que j'allais chercher loin de toi
Pour ce soir fais moi une cage
Avec la grille de tes bras
La nuit s'allume, écoute
C'est le vent qui demande tout bas
à la brume de nous faire un drap
Mais si tu ne veux pas qu'il vienne
L'instant d'amour
Du poète qui traîne
Sur les chemins
Où seuls les chiens
Et les loups se promènent
Si tu ne veux pas qu'il vienne
L'instant de joie
Du poète qui t'aime
Ne réponds pas
Il a la nuit
Pour enterrer sa peine...
La nuit va refermer ses bras
Je sais que l'amour se pose
Au creux des herbes du delta
J'irai l'attendre, mais reste
Tout seul on ne l'approche pas
J'irai l'attendre avec toi
Vouloir vivre d'une guitare
C'est souvent manger du pain froid
Frapper aux portes des gares
C'est souvent de briser les doigts
La nuit s'allume, écoute
C'est le vent qui demande tout bas
à la brume de nous faire un drap
Mais si tu ne veux pas qu'il vienne
L'instant d'amour
Du poète qui traîne
Sur les chemins
Où seuls les chiens
Et les loups se promènent
Si tu ne veux pas qu'il vienne
L'instant de joie
Du poète qui t'aime
Ne réponds pas
Il a la nuit
Pour enterrer sa peine
On a trop parlé de voyages
Que j'allais chercher loin de toi
Pour ce soir fais moi une cage
Avec la grille de tes bras
La nuit s'allume, écoute
C'est le vent qui demande tout bas
à la brume de nous faire un drap
Mais si tu ne veux pas qu'il vienne
L'instant d'amour
Du poète qui traîne
Sur les chemins
Où seuls les chiens
Et les loups se promènent
Si tu ne veux pas qu'il vienne
L'instant de joie
Du poète qui t'aime
Ne réponds pas
Il a la nuit
Pour enterrer sa peine...
9. Change de docteur
Toi tu essaies comme les autres fous
D'arrêter le temps, de le briser d'un seul coup
Et tu plantes tes ongles aux pierres de sa vie
Il t'emporte avec lui
Au moment où tu penses être enfin le plus fort
C'est trop tard, tu dors
Alors tu rêves d'être le prêtre hindou
Qui encense le soir le ciel de DiÍn BiÍn Phu
Mais sa voix est trop grave
Mais tu as peur des croix
Qui terminent ses bras
Viens, change de docteur
Viens, j'en connais un meilleur
Il arrache sa vie et te soigne avec ça
Change de docteur
Viens, j'en connais un meilleur
Il déchire la nuit qui coule au fond de toi
Qui coule au fond de toi
Alors tu prends des grains de sucre roux
Et tu deviens la star des flashs, des interviews
Mais tes mots sont trop hauts
Et les mecs des journaux
Ne les comprennent pas
Leurs crayons sont trop fins
Leur soleil est trop bas
Et tout se brise et tu tombes aux genoux
D'une horde de rats
Les princes des égouts
C'est leur chef qui le dit
Je peux sauver ta vie
Si tu couches avec moi
Viens, change de docteur
Viens, j'en connais un meilleur
Il arrache sa vie et te soigne avec ça
Change de docteur
Viens, j'en connais un meilleur
Il déchire la nuit qui coule au fond de toi
Qui coule au fond de toi
Disons qu'un jour il n'y ait plus de tabous
Qu'il n'y ait plus d'interdits
Ni de prêtres jaloux
Juste un grain dans la foule
Une pierre qui roule
Et tout le monde s'en fout
Viens, change de docteur
Viens, j'en connais un meilleur
Il arrache sa vie et te soigne avec ça
Change de docteur
Viens, j'en connais un meilleur
Il déchire la nuit qui coule au fond de toi
Qui coule au fond de toi
Viens, change de docteur
Viens, j'en connais un meilleur
Il déchire la nuit qui coule au fond de toi
Qui coule au fond de toi
D'arrêter le temps, de le briser d'un seul coup
Et tu plantes tes ongles aux pierres de sa vie
Il t'emporte avec lui
Au moment où tu penses être enfin le plus fort
C'est trop tard, tu dors
Alors tu rêves d'être le prêtre hindou
Qui encense le soir le ciel de DiÍn BiÍn Phu
Mais sa voix est trop grave
Mais tu as peur des croix
Qui terminent ses bras
Viens, change de docteur
Viens, j'en connais un meilleur
Il arrache sa vie et te soigne avec ça
Change de docteur
Viens, j'en connais un meilleur
Il déchire la nuit qui coule au fond de toi
Qui coule au fond de toi
Alors tu prends des grains de sucre roux
Et tu deviens la star des flashs, des interviews
Mais tes mots sont trop hauts
Et les mecs des journaux
Ne les comprennent pas
Leurs crayons sont trop fins
Leur soleil est trop bas
Et tout se brise et tu tombes aux genoux
D'une horde de rats
Les princes des égouts
C'est leur chef qui le dit
Je peux sauver ta vie
Si tu couches avec moi
Viens, change de docteur
Viens, j'en connais un meilleur
Il arrache sa vie et te soigne avec ça
Change de docteur
Viens, j'en connais un meilleur
Il déchire la nuit qui coule au fond de toi
Qui coule au fond de toi
Disons qu'un jour il n'y ait plus de tabous
Qu'il n'y ait plus d'interdits
Ni de prêtres jaloux
Juste un grain dans la foule
Une pierre qui roule
Et tout le monde s'en fout
Viens, change de docteur
Viens, j'en connais un meilleur
Il arrache sa vie et te soigne avec ça
Change de docteur
Viens, j'en connais un meilleur
Il déchire la nuit qui coule au fond de toi
Qui coule au fond de toi
Viens, change de docteur
Viens, j'en connais un meilleur
Il déchire la nuit qui coule au fond de toi
Qui coule au fond de toi
10. Ami
Ami cherche un autre ami perdu
Dans l'immensité des nus
Visages et corps inconnus
Rêveur cherche à retrouver son ciel
Du fond de la nuit appelle
Son étoile maternelle
Car il y a vingt ans un orage
M'a fait tomber de mon nuage
Et m'a laissé seul dans ce monde abandonné
Au matin d'un lointain voyage
Je suis tombé de mon nuage
Je n'ai jamais senti la terre sous mes pieds
Reviens, étoile aux plaines d'argent
Reviens chercher ton enfant
Avant qu'il ne soit géant
Avant qu'il ne se brûle à un feu
Qu'il ne se blesse à un jeu
Avant qu'il ne soit trop vieux
Car il y a vingt ans un orage
M'a fait tomber de mon nuage
Et m'a laissé seul dans ce monde abandonné
Au matin d'un lointain voyage
Je suis tombé de mon nuage
Je n'ai jamais senti la terre sous mes pieds
Il y a vingt ans un orage
M'a fait tomber de mon nuage
Et m'a laissé seul dans ce monde abandonné
Au matin d'un lointain voyage
Je suis tombé de mon nuage
Dans l'immensité des nus
Visages et corps inconnus
Rêveur cherche à retrouver son ciel
Du fond de la nuit appelle
Son étoile maternelle
Car il y a vingt ans un orage
M'a fait tomber de mon nuage
Et m'a laissé seul dans ce monde abandonné
Au matin d'un lointain voyage
Je suis tombé de mon nuage
Je n'ai jamais senti la terre sous mes pieds
Reviens, étoile aux plaines d'argent
Reviens chercher ton enfant
Avant qu'il ne soit géant
Avant qu'il ne se brûle à un feu
Qu'il ne se blesse à un jeu
Avant qu'il ne soit trop vieux
Car il y a vingt ans un orage
M'a fait tomber de mon nuage
Et m'a laissé seul dans ce monde abandonné
Au matin d'un lointain voyage
Je suis tombé de mon nuage
Je n'ai jamais senti la terre sous mes pieds
Il y a vingt ans un orage
M'a fait tomber de mon nuage
Et m'a laissé seul dans ce monde abandonné
Au matin d'un lointain voyage
Je suis tombé de mon nuage
11. Automne (colchiques dans les prés)
Colchiques dans les prés
Fleurissent, fleurissent
Colchiques dans les prés
C'est la fin de l'été
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombant, tourbillonnant
Nuage dans le ciel
S'étire, s'étire
Nuage dans le ciel
S'étire comme une aile
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombant, tourbillonnant
Châtaignes dans les bois
Se fendent, se fendent
Châtaignes dans les bois
Se fendent sous nos pas
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombant, tourbillonnant
Et ce chant dans mon coeur
Murmure, murmure
Et ce chant dans mon coeur
Murmure le bonheur
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombant, tourbillonnant
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombant, tourbillonnant
Fleurissent, fleurissent
Colchiques dans les prés
C'est la fin de l'été
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombant, tourbillonnant
Nuage dans le ciel
S'étire, s'étire
Nuage dans le ciel
S'étire comme une aile
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombant, tourbillonnant
Châtaignes dans les bois
Se fendent, se fendent
Châtaignes dans les bois
Se fendent sous nos pas
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombant, tourbillonnant
Et ce chant dans mon coeur
Murmure, murmure
Et ce chant dans mon coeur
Murmure le bonheur
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombant, tourbillonnant
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombant, tourbillonnant