Lyrics v5

Lyrics - Paroles de chansons

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Francis Cabrel

1. La corrida
Depuis le temps que je patiente
Dans cette chambre noire
J'entends qu'on s'amuse et qu'on chante
Au bout du couloir ;
Quelqu'un a touché le verrou
Et j'ai plongé vers le grand jour
J'ai vu les fanfares, les barrières
Et les gens autour

Dans les premiers moments j'ai cru
Qu'il fallait seulement se défendre
Mais cette place est sans issue
Je commence à comprendre
Ils ont refermé derrière moi
Ils ont eu peur que je recule
Je vais bien finir par l'avoir
Cette danseuse ridicule...

Est-ce que ce monde est sérieux ? (x 2)

Andalousie je me souviens
Les prairies bordées de cactus
Je ne vais pas trembler devant
Ce pantin, ce minus !
Je vais l'attraper, lui et son chapeau
Les faire tourner comme un soleil
Ce soir la femme du torero
Dormira sur ses deux oreilles

Est-ce que ce monde est sérieux ? (x 2)

J'en ai poursuivi des fantômes
Presque touché leurs ballerines
Ils ont frappé fort dans mon cou
Pour que je m'incline
Ils sortent d'où ces acrobates
Avec leurs costumes de papier ?
J'ai jamais appris à me battre
Contre des poupées

Sentir le sable sous ma tête
C'est fou comme ça peut faire du bien
J'ai prié pour que tout s'arrête
Andalousie je me souviens
Je les entends rire comme je râle
Je les vois danser comme je succombe
Je pensais pas qu'on puisse autant
S'amuser autour d'une tombe

Est-ce que ce monde est sérieux ? (x 2)

Si, si hombre, hombre
Baila, baila
Hay que bailar de nuevo
Y mataremos otros
Otras vidas, otros toros
Y mataremos otros
Venga, venga a bailar...
Y mataremos otros
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2. Assis sur le rebord du monde
Si j'ai bien toute ma mémoire
Disait Dieu dans un coin du ciel
J'avais commencé une histoire
Sur une planète nouvelle, toute bleue
Bleue, pour pas qu'on la confonde
Je vais aller m'asseoir sur le rebord du monde
Voir ce que les hommes en ont fait

J'y avais mis des gens de passage
Et j'avais mélangé les couleurs
Je leur avais appris le partage
Ils avaient répété par coeur
"Toujours" ! tous toujours dans la même ronde
Je vais aller m'asseoir sur le rebord du monde
Voir ce que les hommes en ont fait

Je me souviens d'avoir dit aux hommes
Pour chaque fille une colline de fleurs
Et puis j'ai planté des arbres à pommes
Où tout le monde a mordu de bon coeur
Et partout, partout des rivières profondes
Je vais aller m'asseoir sur le rebord du monde
Voir ce que les hommes en ont fait

Soudain toute la ville s'arrête
Il paraît que les fleuves ont grossi
Les enfants s'approchent, s'inquiètent
Et demandent "pourquoi tous ces bruits ?"
Sans doute, Dieu et sa barbe blonde
Dieu qui s'est assis sur le rebord du monde
Et qui pleure de le voir tel qu'il est!

Dieu qui s'est assis sur le rebord du monde
Et qui pleure de le voir tel qu'il est
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3. La cabane du pêcheur
Le soir tombait de tout son poids
Au dessus de la rivière
Je rangeais mes cannes
On ne voyait plus que du feu
Je l'ai vu s'approcher
La tête ailleurs dans ses prières
Il m'a semblé voir trop briller ses yeux

Je lui ai dit
Si tu pleures pour un garçon
Tu seras pas la dernière
Souvent, les poissons sont bien plus affectueux
Va faire un petit tour, respire le grand air!
Après, je te parlerai de l'amour
Si je me souviens un peu

Elle m'a dit
Elle a dit justement c'est ce que je voudrais savoir
Et j'ai dit viens t'asseoir dans la cabane du pêcheur
C'est un mauvais rêve, oublie-le!
Tes rêves sont toujours trop clairs ou trop noirs
Alors, viens faire toi-même le mélange des couleurs
Sur les murs de la cabane du pêcheur
Viens t'asseoir

Je lui ai dit
Le monde est pourtant pas si loin
On voit les lumières
Et la terre peut faire
Tous les bruits qu'elle veut
Y'a sûrement quelqu'un qui écoute
Là-haut dans l'univers
Peut-être tu demandes plus qu'il ne peut ?

Elle m'a dit
Elle a dit justement c'est ce que je voudrais savoir
Et j'ai dit viens t'asseoir dans la cabane du pêcheur
C'est un mauvais rêve, oublie-le!
Tes rêves sont toujours trop clairs ou trop noirs
Alors, viens faire toi-même le mélange des couleurs
Sur les murs de la cabane du pêcheur
Viens t'asseoir

Elle m'a dit
Elle a dit finalement, je brûle de tout savoir
Et j'ai dit viens t'asseoir dans la cabane du pêcheur
Y'a sûrement de la place pour deux!
Cette route ne mène nulle part
Alors... Viens faire toi-même le mélange des couleurs
Sur les murs de la cabane du pêcheur
On va comparer nos malheurs
Là, dans la cabane du pêcheur
Partager un peu de chaleur
Là, dans la cabane du pêcheur
Moi, j'attends que le monde soit meilleur
Là, dans la cabane du pêcheur
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4. Samedi soir sur la terre
Il arrive, elle le voit, elle le veut
Et ses yeux font le reste
Elle s'arrange pour mettre du feu
Dans chacun de ses gestes
Après c'est une histoire classique
Quelque soit la fumée
Quelque soit la musique
Elle relève ses cheveux, elle espère qu'il devine
Dans ses yeux de figurine

Il s'installe, il regarde partout
Il prépare ses phrases
Comme elle s'est avancée un peu
D'un coup leurs regards se croisent
Après c'est une histoire normale
Le verre qu'elle accepte, et les sourires qu'il étale
En s'approchant un peu, il voit les ombres fines
Dans ses yeux de figurine

Pas la peine que je précise
D'où ils viennent et ce qu'ils se disent
C'est une histoire d'enfant
Une histoire ordinaire
On est tout simplement, simplement
Un samedi soir sur la terre

Ils se parlent, ils se frôlent, ils savent bien
Qu'il va falloir qu'ils sortent
Ils sont obligés de se toucher
Tellement la musique est forte
Après, c'est juste une aventure
Qui commence sur le siège arrière d'une voiture
Il voit les ombres bleues
Que le désir dessine
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5. Je t'aimais, je t'aime, je t'aimerai
Mon enfant nue sur les galets
Le vent dans tes cheveux défaits
Comme un printemps sur mon trajet
Un diamant tombé d'un coffret

Seule la lumière pourrait
Défaire nos repères secrets
Où mes doigts pris sur tes poignets
Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai

Quoi que tu fasses
L'amour est partout où tu regardes
Dans les moindres recoins de l'espace
Dans le moindre rêves où tu t'attardes
L'amour comme s'il en pleuvait
Nu sur les galets

Le ciel prétend qu'il te connaît
Il est si beau c'est sûrement vrai
Lui qui ne s'approche jamais
Je l'ai vu pris dans tes filets

Le monde a tellement de regrets
Tellement de choses qu'on promet
Une seule pour laquelle je suis fait
Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai

Quoi que tu fasses
L'amour est partout où tu regardes
Dans les moindres recoins de l'espace
Dans le moindre rêves où tu t'attardes
L'amour comme s'il en pleuvait
Nu sur les galets

On s'envolera du même quai
Les yeux dans les mêmes reflets
Pour cette vie et celle d'après
Tu seras mon unique projet

Je m'en irai poser tes portraits
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6. Les vidanges du diable
J'ai rapproché les coussins
J'ai mis quelques fleurs autour
J'ai fabriqué un écrin
Avec du mauvais velours
Il me restait du parfum, du parfum
Quelques bougies de secours
On va se cacher dans un coin
Un linge sur l'abat-jour

T'es tout ce qu'il me reste, l'amour
Dehors c'est insupportable!
Emmène-moi ailleurs
Loin des vidanges du diable, ailleurs

En bas, y'a plein de gamins
Plein de ballons dans la cour
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7. L'arbre va tomber
L'arbre va tomber
Les branches salissaient les murs
Rien ne doit rester
Le monsieur veut garer sa voiture
Nous, on l'avait griffé
Juste pour mettre des flèches et des coeurs
Mais l'arbre va tomber
Le monde regarde ailleurs

L'arbre va tomber
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8. Octobre
Le vent fera craquer les branches
La brume viendra dans sa robe blanche
Y'aura des feuilles partout
Couchées sur les cailloux
Octobre tiendra sa revanche

Le soleil sortira à peine
Nos corps se cacheront sous des bouts de laine
Perdue dans tes foulards
Tu croiseras le soir
Octobre endormi aux fontaines

Il y aura certainement,
Sur les tables en fer blanc
Quelques vases vides et qui traînent
Et des nuages pris aux antennes
Je t'offrirai des fleurs
Et des nappes en couleurs
Pour ne pas qu'Octobre nous prenne

On ira tout en haut des collines
Regarder tout ce qu'Octobre illumine
Mes mains sur tes cheveux
Des écharpes pour deux
Devant le monde qui s'incline

Certainement appuyés sur des bancs
Il y aura quelques hommes qui se souviennent
Et des nuages pris aux antennes
Je t'offrirai des fleurs
Et des nappes en couleurs
Pour ne pas qu'Octobre nous prenne

Et sans doute on verra apparaître
Quelques dessins sur la buée des fenêtres
Vous, vous jouerez dehors
Comme les enfants du nord
Octobre restera peut-être.

Vous, vous jouerez dehors
Comme les enfants du nord
Octobre restera peut-être
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9. Le noceur
La voiture avançait
Dans la pénombre humide
L'homme avait choisi son quartier
Un carillon sonnait
Pour dire que la nuit se termine
Mais pour un fêtard
Il est trop tôt pour rentrer

La nuit a été chaude
En alcools, en farines légères
Ces gens-là ont tout ce qu'ils veulent
Mais lui, il s'était inventé
Un jeu supplémentaire
Surtout, surtout
Ne jamais rentrer seul

C'est pas un jeu précis
C'est plutôt son envie de plaire
Quelque chose comme passer du bon temps
C'est pour ça qu'il a choisi
Ce quartier ordinaire
Cette fin de nuit parmi les pauvres gens
Lui, c'est un noceur, un dandy, un rouleur

La première fille qu'il croise
Il sait qu'il doit faire vite
Alors, il lui sourit pour ne pas qu'elle s'inquiète
Une sorte de jazz monte
Comme il baisse la vitre
Elle n'a même pas tourné la tête...

Il reste un bar ouvert
Où quelques soûlards se cramponnent
Et où la serveuse ne s'étonne de rien
Il laisse la voiture devant
Il est sûr que ça l'impressionne
Mais elle a répondu en retirant sa main

Elle a dit : no sir, no sir
La vie a fait de toi un dandy, un rouleur
T'avances comme au volant d'un cargo, d'un croiseur
J'aime pas comme tu claques des doigts

Elle a dit : no sir, no sir
T'es tombé du côté des nantis, des menteurs
Dans ta poitrine j'entends le battement d'un compteur
Faut pas que tu comptes sur moi

On n'a pas la vie facile
Hey, mais on a tout ce qu'il faut
On a rangé les évangiles
On fera plus de cadeau

On voit venir le jour
C'est comme la chance qui nous quitte
Il faut partir avant que tout ne se complique
Dans cette chasse à cour
Y'a quand même une limite
Celle de rentrer avant que ne s'éteigne l'éclairage public

Il revient vers chez lui
Le portail électrique
Et les allées de graviers entre les massifs de fleurs
Faire un peu de café
Mettre un peu de musique
Oublier ce que cette fille lui disait tout à l'heure...

Quand elle parlait d'un noceur... d'un noceur
La fille a parlé de ...noceur...
Et puis elle a parlé de dandy, de rouleur
Et aussi de cargo, de croiseur
De gens qui claquent des doigts

Elle a dit : no sir, no sir
T'es tombé du côté des nantis, des menteurs
Dans ta poitrine j'entends le battement d'un compteur
Il faut pas que tu comptes sur moi
Elle a dit : no sir, no sir
La vie a fait de toi un dandy, un rouleur
T'avances comme au volant d'un cargo, d'un croiseur
J'aime pas comme tu claques des doigts
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10. Tôt ou tard s'en aller
Tôt ou tard s'en aller
Par les ruisseaux devant nous
Jusqu'au milieu d'une mer quelconque
Sur le pont brisé d'une jonque
On va tôt ou tard s'en aller

Quelques vestes froissées
Quelques cartons en morceaux
Dans les brouillards huileux de la nuit
Juste nos corps frileux endormis
Sur quelques vestes froissées

J'avais des rêves pourtant
J'avais des rêves
J'avais des rêves pourtant

Voir les trains s'éloigner
Les plafonds chargés de bijoux
Et tous ces gens attablés, heureux
Et nous, sur les bas-côtés, fiévreux
De voir les trains s'éloigner

Quelquefois les enfants demandent
Comment fait-on pour finir ici
Sans doute, je dormais sur une feuille,
Et l'automne m'a surpris!

J'avais des rêves pourtant
J'avais des rêves
J'avais des rêves pourtant

Mais tôt ou tard s'en aller
Par les ruisseaux devant nous
Jusqu'au milieu d'une mer quelconque
Sur le pont brisé d'une jonque
On va tôt ou tard s'en aller
Tôt ou tard s'en aller
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