Lyrics v5

Lyrics - Paroles de chansons

Des milliers de paroles de chansons (lyrics), albums complets et pochettes (covers) des albums

Jean-Jacques Goldman

1. A l'envers
J'ai bu dans toutes les tasses
J'ai goûté à tous les verres
J'ai perdu cent fois la face
Mais sans rien gagner derrière

J'voudrais bien trouver ma place
Naufragé cherche une terre
Déposer un peu d'angoisse
Y respirer un peu d'air
Autre part, autre frontière

La tête à l'envers
J'fais jamais jamais jamais l'affaire

Déguisé comme un gagnant
Tout dehors et rien dedans
Bronzage été comme hiver
ça j'ai jamais su le faire

J'suis tombé profond profond
J'croyais tous les zéros frères
Mais dans la jungle des bas-fonds
Rallume un peu la lumière
J'suis pas plus doué pour l'enfer

La vie à l'envers
J'fais jamais jamais jamais l'affaire

J'ai cherché dans tous les livres
En long en large en travers
J'ai rien trouvé qui délivre
J'ai rien trouvé qui espère

J't'ai pas dit les mots des autres
J'connais pas l'vocabulaire
Suffit pas d'être sincère
Y'a des façons des manières
J'suis pas doué j'sais pas y faire

Le coeur à l'envers
J'fais jamais jamais jamais l'affaire
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2. Sans un mot
A 15 ans on m'avait dit
Si t'es sage et bien gentil
T'auras une mobylette
J'avais que ça dans la tête yéyé

Après ça l'automobile
Pour l'entrée en faculté
Je me faisais pas de bile
La voie était bien tracée yéyé

A 18 ans j'avais tout
Tout ce qu'ils auraient rêvé
Ils ont rien compris du tout
Quand un soir j'suis pas rentré non non

J'étais pas des plus malins ni un super ambitieux
Mais n'espérer que demain à 20 ans c'est un peu mieux yéyé
On nous gonflait la tête de désirs vulgaires
De pouvoir et d'argent qu'on aurait mis à l'eau
Nous on parlait histoire, liberté, univers
Et l'on aurait donné notre vie sans un mot sans un mot

Si tu dis si tu sais ça
Si tu étudies cela
Pense à ce qu'on veut de toi
Après ça tu choisiras yéyé

Le diplôme c'est pas tout
Tu sais y'a la vie aussi
Mais sache que sans le sous
Tu te payes une drôle de vie yéyé

Les filles et puis les bagnoles
Voilà déjà la moitié
De tout le temps que tu donnes
Mais t'as pas l'temps d'y penser non non

Je suis pas des plus malins ni un super ambitieux
Mais se trouver inutile à vingt ans c'est pas facile non non
On nous gonflait la tête de désirs vulgaires
De pouvoir et d'argent qu'on aurait mis à l'eau
Nous on parlait histoire, liberté, univers
Et l'on aurait donné notre vie sans un mot sans un mot

Y'en a qui partent en Orient
En Afrique ou en Asie
Pour y soigner les enfants
Et pour s'y soigner aussi yéyé

Moi j'ai choisi la banlieue
Si tu crois que c'est facile
Viens donc vivre ici mon vieux
Oublie pas ta carabine non non

Et puis partout c'est pareil
C'est à prendre ou à laisser
La vie avant le sommeil
Le plaisir pour oublier yéyé

Je suis pas des plus malins ni un super ambitieux
Et je plains les plus malins et je plains les ambitieux
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3. Brouillard
Brouillard et matin
Blanches et froides mes mains
Le poids du sac aux épaules

Brumes dans la tête
Les secondes et les gestes
Le froid qui brûle et qui frôle

L'heure n'est pas aux projets, regrets passés, oubliés rêves et délires
Si tu ne sais pas où tu vas, l'habitude est là pour te le dire

Muscle qui fatigue
C'est l'outil qui te guide
Le feu l'acier qui imposent

Douces dans la tête
Des voix, loin, te répètent
Il y a des rêves qu'on ose

L'heure n'est plus aux projets, regrets passés oubliés rêves et délires
La route est là, ton pas claque pour de vrai, pour ne plus revenir

Je prendrai la nationale
Guidé par une évidence
Par une fièvre brutale et je partirai

Je prendrai les pluies du Sud
Pures et lourdes à bras le corps
Les tiédeurs et les brûlures et je renaîtrai
J'écouterai les secondes dans les pays arrêtés
Elles durent tout un monde, une éternité
Et quand j'atteindrai le terme quand le tour sera joué
Je n'aurai jamais plus jamais les yeux baissés

Oublier les visages
Regretter son sourire
Les larmes au coin de ses cils

Savoir briser partir
Pour ne jamais haïr
C'est tellement difficile

L'heure n'est plus aux projets, regrets passés, oubliés rêves et délires
La route est là, ton pas claque pour de vrai pour ne plus revenir
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4. Pas l'indifférence
J'accepterai la douleur
D'accord aussi pour la peur
Je connais les conséquences
Et tant pis pour les pleurs

J'accepte quoi qu'il en coûte
Tout le pire du meilleur
Je prends les larmes et les doutes
Et risque tous les malheurs
Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas le temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur

Et j'apprendrai les souffrances
Et j'apprendrai les brûlures
Pour le miel d'une présence
Le souffle d'un murmure

J'apprendrai le froid des phrases
J'apprendrai le chaud des mots
Je jure de n'être plus sage
Je promets d'être sot

Je donnerais dix années pour un regard
Des châteaux des palais pour un quai de gare
Un morceau d'aventure contre tous les conforts
Des tas de certitudes pour désirer encore
Echangerais années mortes pour un peu de vie
Chercherais clé de porte pour toute folie
Je prends tous les tickets pour tous les voyages
Aller n'importe où mais changer de paysage
Effacer ces heures absentes
Et tout repeindre en couleur
Toutes ces âmes qui mentent et qui sourient
Comme on pleure
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5. Il suffira d'un signe
II suffira d'un signe, un matin
Un matin tout tranquille et serein
Quelque chose d'infime, c'est certain
C'est écrit dans nos livres, en latin

Déchirées nos guenilles de vauriens
Les fers à nos chevilles loin bien loin
Tu ris mais sois tranquille un matin
J'aurai tout ce qui brille dans mes mains

Regarde ma vie tu la vois face à face
Dis-moi ton avis que veux-tu que j'y fasse
Nous n'avons plus que ça au bout de notre impasse
Le moment viendra tout changera de place

L'acier qui nous mutile, du satin
Nos blessures inutiles au lointain
Nous ferons de nos grilles des chemins
Nous changerons nos villes en jardins

Et tu verras que les filles oh oui tu verras bien
Auront les yeux qui brillent ce matin
Plus de faim de fatigue des festins
De miel et de vanille et de vin
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6. J't'aimerai quand même
Jusqu'au tréfonds de mes veines
Jusqu'aux gouttes de mon sang
Jusqu'aux lourdes portes en chêne
De tous mes châteaux d'enfant
Même si les dieux s'en mêlent
Ou si le diable me prend
Mais que nos âmes s'emmêlent
Dans le grand feu qui m'attend

J't'aimerai quand même

Même au frisson de tes peines
Sans passion sans émotion
Sans les mensonges et ses chaînes
Moi, je redirai ton nom
Dans le vide du départ
Sans l'image et sans la voix
Reste en plein coeur une écharde
Je te hurlerai tout bas

J't'aimerai quand même

Même si c'est interdit
Illégal ou hors la loi
Impur, obscène ou maudit
Par les hommes et par les croix
Je me mettrai dans la marge
Je m'écarterai des lois
Parmi les fous d'être sage
Enfin délivré de moi

J't'aimerai quand même
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7. Autre histoire
J'ai vu le titre et je connais les décors
La pièce d'un acte joue encore
Je connais le texte, les costumes et les acteurs
Les répliques, je les sais par coeur

L'histoire est banale, elle n'intéresse personne
Le public est rare, j'en vois même un qui dort
Une vie qui passe
Une vie en deux heures
Moi, le premier acteur
Je rêve d'un auteur
Une autre histoire, une autre histoire
Ecrivez-moi une autre histoire
Une autre histoire, une autre histoire
J'voudrais bien vivre une autre histoire

J'y mets toutes mes forces, tout mon talent, tout mon coeur
J'ai beau crier fort, nulle rumeur
J'accentue les gestes, les grimaces, rien n'y fait
Les effets de scène sans succès

Mais c'est pas ma faute, ce dénouement banal
Regardez les autres, ça finit toujours mal
J'ai pas eu ma chance, ni guerre ni grande idée
A vaincre ou à défendre, ni passion ni secret
Une autre histoire, une autre histoire
Ecrivez-moi une autre histoire
Une autre histoire, une autre histoire
J'voudrais bien vivre une autre histoire

Seulement pour voir, seulement pour voir une autre farce dérisoire
Sans même y croire, sans même y croire, tricher avec un peu d'espoir
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8. Quelque chose de bizarre
C'était mois de novembre, le samedi 17 au soir
Dans ce coin de légende où les trains ne mênent nulle part
La chaleur était pesante et le vent chaud incitait à boire
Je suis descendu fourbu tout seul à la petite gare
Il y avait quelque chose dans l'air, quelque chose de bizarre
Le silence pesant des enfants qui jouaient sur les trottoirs
Les vieux assis sur leurs bancs avec leurs drôles de regards
Qui brillaient étrangement, sans rien fixer ni sans rien voir

C'était comme si les femmes et les hommes avaient fui tout à coup
Un rayon de lune éclairait une orée dans la forêt
Le chemin sentait la menthe, brume blanche jusqu'à mes genoux
Quand j'ai entendu plus loin leurs chants graves qui me guidaient

Ils étaient rassemblés autour d'un grand trou vide et tout noir
Ils se balançaient en chantant, les mains tendues vers le Maître
Soudain, tout cessa brusquement et son doigt montra juste ma cachette
Venez, nous vous attendions, ce soir vous n'êtes pas en retard

Il y avait quelque chose dans l'air, quelque chose de bizarre
Je m'en souviens comme si c'était hier
Le silence pesant des enfants qui jouaient sur les trottoirs
J'aurais du m'douter de quelque chose de pas clair
Les vieux assis sur leurs bancs avec leurs drôles de regard.
Qui brillaient étrangement, sans rien fixer ni sans rien voir
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9. Quel exil
Nom, prénom, numéro, photo, signe particulier
T'es géant, t'es zéro, mais décline une identité
Et pourtant, pourtant, souvent je me demande
Qui sont les miens, d'où suis-je, et quelle est ma bande
De quelle tribu, de quelle famille
Quel est mon arbre ou ma ville
Dans quelle île ou quel exil

Toi, t'es d'un coin, d'un bar, d'un quartier, même d'un étage
D'un parti blanc ou noir, t'as une chaise dans ton village

Et pourquoi, pourquoi, je me demande encore
Quel est donc mon bateau et quel est mon port
Juste appartenir à un Sud ou un Nord
Mes racines se défilent
Dans quelle île ou quel exil

J'ai posé des questions aux professeurs en blouse blanche
J'ai gagné des calmants à la place de réponses

Et pourtant, pourtant, dans un coin de ce monde
Un morceau de terre, un ciel et des secondes
Une histoire, un sang, du temps qui défile
Si paisible et si tranquille
Dans quelle île ou quel exil

Juste, juste appartenir
A quelle île ou quel exil
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10. Le rapt
Restez calme et surtout, surtout n'ayez pas peur
Je ne vous toucherai pas et j'suis pas un voleur
Déséquilibré un peu, mais innoffensif
Je ne vous garderai ici que quelques heures
J'ai pas l'intention d'abuser de vos charmes
Ne craignez rien, regardez-moi, je suis sans arme
Mais j'en pouvais plus de vous croiser dans la rue
Sans un regard, comme si vous ne m'aviez pas vu
C'est un ravissement, c'est comme un rapt in blue
C'est un message, un cri, un nouveau billet doux
C'est un attentat, un acte de désespoir
C'est un rêve en réalité, mais pour un soir
C'est votre beauté glacée, votre indifférence
Pourtant si proche, votre inaccessible absence
Moi, j'espérais tous les soirs à six heures un quart
Vous me laissiez perdant sur ce maudit trottoir
Avoue
J'avoue tout
Il est fou
Pas si fou
Corde au cou
Je m'en fous
Haut et court
Pauvre amour
J'aurais pu vous rencontrer dans une party
Vous m'auriez parlé, peut-être m'auriez souri
Entre gens d'un certain milieu, d'un certain style
Le contact est permis, on se trouve en famille
Mais une fois sortis de ces beaux appartements
Les visages et les coeurs se ferment comme avant
Ma famille à moi, mon domaine, c'est la rue
Mais comment se rencontrer sur une avenue

Vous pouvez rentrer chez vous, il est déjà tard
On doit sûrement s'inquiéter de votre retard
J'ai aimé les minutes de votre présence
Vous ai donné les preuves de mon innocence
J'ai aimé votre désarroi, votre peur
Je me suis réchauffé à votre malheur
J'ai brisé l'apparence toute glacée
J'ai même trouvé une larme inespérée
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11. Juste un petit moment
Juste, juste un petit moment encore
Ici, il fait si beau, il fait si froid dehors
ça ne prendra pas bien longtemps
Un tout petit instant
Attends au moins la fin du slow
Contre toi, c'est si doux, si chaud
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