Jean-Jacques Goldman
Jean-Jacques Goldman : Entre gris clair et gris foncé (CD 2) (1987)
1. Filles faciles
J'ai une tendresse particulière
Pour ces filles qui n'ont pas d'manières
Les hospitalières, les dociles
Vous les appelez les filles faciles
Celles qui marchandent pas leur corps
Ni pour des mots ni pour de l'or
Pour qui faut pas tout un débat
Ni pour leur haut ni pour leur bas
Pour quelques notes de guitare
Elles dormiront un peu plus tard
Elles disent que les matins, c'est bien
Elles disent qu'à deux, c'est encore mieux
Les inespérées les timides
Celles qui comprennent sans qu'on leur dise
Pour qui ne suffit qu'un regard
Pour que tout s'allume en un soir
Petite chanson d'reconnaissance
Pour ces stars d'mon adolescence
Je n'en ai oublié aucune
Chères et précieuses une à une
Celles qui m'ont trouvé consommable
Avant que j'sois dans les hit-parades
Dans les bals ou les MJC
Comme au plus haut des colisées
Celles qui n'échangent pas leur plaisir
Pour ce qu'on pense ou c'qu'on va dire
Qui disent OK pour les enfers
Contre un peu d'paradis sur terre
Des p'tits moments piqués en fraude
Comme un automne aux pays chauds
Plein du goût des baisers volés
Toujours un p'tit peu plus sucrés
Sans qu'on en parle ou qu'on y pense
Sans après promis ni juré
ça n'a pas la moindre importance
Quand c'est l'amour qu'on aime aimer
Ce soir, je veux leur rendre hommage
Ce sera la seconde fois
Qu'elles sachent qu'il m'est dommage
De ne le faire que par la voix
Pour ces filles qui n'ont pas d'manières
Les hospitalières, les dociles
Vous les appelez les filles faciles
Celles qui marchandent pas leur corps
Ni pour des mots ni pour de l'or
Pour qui faut pas tout un débat
Ni pour leur haut ni pour leur bas
Pour quelques notes de guitare
Elles dormiront un peu plus tard
Elles disent que les matins, c'est bien
Elles disent qu'à deux, c'est encore mieux
Les inespérées les timides
Celles qui comprennent sans qu'on leur dise
Pour qui ne suffit qu'un regard
Pour que tout s'allume en un soir
Petite chanson d'reconnaissance
Pour ces stars d'mon adolescence
Je n'en ai oublié aucune
Chères et précieuses une à une
Celles qui m'ont trouvé consommable
Avant que j'sois dans les hit-parades
Dans les bals ou les MJC
Comme au plus haut des colisées
Celles qui n'échangent pas leur plaisir
Pour ce qu'on pense ou c'qu'on va dire
Qui disent OK pour les enfers
Contre un peu d'paradis sur terre
Des p'tits moments piqués en fraude
Comme un automne aux pays chauds
Plein du goût des baisers volés
Toujours un p'tit peu plus sucrés
Sans qu'on en parle ou qu'on y pense
Sans après promis ni juré
ça n'a pas la moindre importance
Quand c'est l'amour qu'on aime aimer
Ce soir, je veux leur rendre hommage
Ce sera la seconde fois
Qu'elles sachent qu'il m'est dommage
De ne le faire que par la voix
2. Je commence demain
Faudrait que j'me cloture
Faudrait que j'coupe du bois
Que j'me mette en costume
Et que je marche plus droit
Faudrait que j'devienne plus sage
Que j'sois plus raisonnable à mon âge
J'sais bien, j'sais bien, j'sais bien
Je commence demain
Faudrait que j'quitte la route
Et que j'pose ma guitare
Faudrait que j'les écoute
Avant qu'il soit trop tard
Faudrait que j'devienne plus sage
Que j'sois plus raisonnable à mon âge
J'sais bien, j'sais bien, j'sais bien
Je commence demain
Faudrait que j'trouve une femme
Une gentille, une "maman"
Faudrait que j'quitte ces dames
Qui m'font rougir le sang
Faudrait que j'devienne plus sage
Que j'sois plus raisonnable à mon âge
J'sais , j'sais bien, j'sais bien
Je commence demain
Faudrait que j't'oublie...
Faudrait que j'coupe du bois
Que j'me mette en costume
Et que je marche plus droit
Faudrait que j'devienne plus sage
Que j'sois plus raisonnable à mon âge
J'sais bien, j'sais bien, j'sais bien
Je commence demain
Faudrait que j'quitte la route
Et que j'pose ma guitare
Faudrait que j'les écoute
Avant qu'il soit trop tard
Faudrait que j'devienne plus sage
Que j'sois plus raisonnable à mon âge
J'sais bien, j'sais bien, j'sais bien
Je commence demain
Faudrait que j'trouve une femme
Une gentille, une "maman"
Faudrait que j'quitte ces dames
Qui m'font rougir le sang
Faudrait que j'devienne plus sage
Que j'sois plus raisonnable à mon âge
J'sais , j'sais bien, j'sais bien
Je commence demain
Faudrait que j't'oublie...
3. Elle a fait un bébé toute seule
Elle a fait un bébé toute seule
Elle a fait un bébé toute seule
C'était dans ces années un peu folles
Où les papas n'étaient plus à la mode
Elle a fait un bébé toute seule
Elle a fait un bébé toute seule
Elle a fait un bébé toute seule
Elle a choisi le père en scientifique
Pour ses gènes, son signe astrologique
Elle a fait un bébé toute seule
Et elle court toute la journée
Elle court de décembre en été
De la nourrice à la baby-sitter
Des paquets de couches au biberon de quatre heures
Et elle fume, fume, fume même au petit déjeuner
Elle défait son grand lit toute seule
Elle défait son grand lit toute seule
Elle vit comme dans tous ces magazines
Où le fric et les hommes sont faciles
Elle défait son grand lit toute seule
Et elle court toute la journée
Elle court de décembre en été
Le garage, la gym et le blues alone
Et les copines qui pleurent des heures au téléphone
Elle assume, sume, sume sa nouvelle féminité
Elle court toute la journée
Elle court de décembre en été
De la nourrice à la baby-sitter
Des paquets de couches au biberon de quatre heures
Et elle fume, fume, fume même au petit déjeuner
Elle m'téléphone quand elle est mal
Quand elle peut pas dormir
J'l'emmène au cinéma, j'lui fais des câlins, j'la fais rire
Un peu comme un grand frère
Un peu incestueux quand elle veut
Puis son gamin, c'est presque le mien, sauf qu'il a les yeux bleus
Elle a fait un bébé toute seule
Elle a fait un bébé toute seule
C'était dans ces années un peu folles
Où les papas n'étaient plus à la mode
Elle a fait un bébé toute seule
Elle a fait un bébé toute seule
Elle a fait un bébé toute seule
Elle a choisi le père en scientifique
Pour ses gènes, son signe astrologique
Elle a fait un bébé toute seule
Et elle court toute la journée
Elle court de décembre en été
De la nourrice à la baby-sitter
Des paquets de couches au biberon de quatre heures
Et elle fume, fume, fume même au petit déjeuner
Elle défait son grand lit toute seule
Elle défait son grand lit toute seule
Elle vit comme dans tous ces magazines
Où le fric et les hommes sont faciles
Elle défait son grand lit toute seule
Et elle court toute la journée
Elle court de décembre en été
Le garage, la gym et le blues alone
Et les copines qui pleurent des heures au téléphone
Elle assume, sume, sume sa nouvelle féminité
Elle court toute la journée
Elle court de décembre en été
De la nourrice à la baby-sitter
Des paquets de couches au biberon de quatre heures
Et elle fume, fume, fume même au petit déjeuner
Elle m'téléphone quand elle est mal
Quand elle peut pas dormir
J'l'emmène au cinéma, j'lui fais des câlins, j'la fais rire
Un peu comme un grand frère
Un peu incestueux quand elle veut
Puis son gamin, c'est presque le mien, sauf qu'il a les yeux bleus
Elle a fait un bébé toute seule
4. Quelque part, quelqu'un
Six planètes en plus de notre terre
Six continents dans cinq océans
Douze mois pour une année entière
Cinq milliards de gens et tellement d'absents
Huit et un mois pour une grossesse
Douze apôtres et dix commandements
Quatre et deux piliers d'une sagesse
Et quelque part, sûrement, quelqu'un qui m'attend
Trente-six justes, autant de chandelles
Dans 500 millions de galaxies
Trois glorieuses mais sept merveilles
Quatre saisons plus belles après Vivaldi
Cinq sens et sept plaies d'Egypte
Trois dimensions, quatre vérités
Vingt et quatre livres, une Bible
Et quelque part, sûrement, quelqu'un à aimer
Et je me fous bien des trois mousquetaires
De mes quatre ou cinq litres de sang
Mais je ferai plus de cent ans de querre
Pour être à elle à deux cent pour cent
Des jours à Pékin, trois sifflets d'un train
Trois types de rencontres et sept nains
Sept samouraïs et 101 dalmatiens
Et quelque part, sûrement, rien qu'à moi quelqu'un
Six planètes en plus de notre terre
Six continents dans cinq océans
Douze mois pour une année entière
Et quelque part, sûrement, quelqu'un qui m'attend
Quelqu'un qui m'attend...
Six continents dans cinq océans
Douze mois pour une année entière
Cinq milliards de gens et tellement d'absents
Huit et un mois pour une grossesse
Douze apôtres et dix commandements
Quatre et deux piliers d'une sagesse
Et quelque part, sûrement, quelqu'un qui m'attend
Trente-six justes, autant de chandelles
Dans 500 millions de galaxies
Trois glorieuses mais sept merveilles
Quatre saisons plus belles après Vivaldi
Cinq sens et sept plaies d'Egypte
Trois dimensions, quatre vérités
Vingt et quatre livres, une Bible
Et quelque part, sûrement, quelqu'un à aimer
Et je me fous bien des trois mousquetaires
De mes quatre ou cinq litres de sang
Mais je ferai plus de cent ans de querre
Pour être à elle à deux cent pour cent
Des jours à Pékin, trois sifflets d'un train
Trois types de rencontres et sept nains
Sept samouraïs et 101 dalmatiens
Et quelque part, sûrement, rien qu'à moi quelqu'un
Six planètes en plus de notre terre
Six continents dans cinq océans
Douze mois pour une année entière
Et quelque part, sûrement, quelqu'un qui m'attend
Quelqu'un qui m'attend...
5. Qu'elle soit elle
Qu'elle aime aussi ses inquiétudes
C'est une qualité que j'ai
Sans fausse modestie aucune
Une que je voudrais qu'elle ait
Qu'elle me ressemble en solitude
Qu'elle l'apprenne peu à peu
Les autres seront son étude
Qu'elle soit seule pour qu'elle aime mieux
On voudrait bien qu'ils soient à notre image
On voudrait bien qu'ils soient un autre soi
Que ça continue même après la page
Mais qu'elle soit elle
Le mieux qu'elle pourra
C'est une qualité que j'ai
Sans fausse modestie aucune
Une que je voudrais qu'elle ait
Qu'elle me ressemble en solitude
Qu'elle l'apprenne peu à peu
Les autres seront son étude
Qu'elle soit seule pour qu'elle aime mieux
On voudrait bien qu'ils soient à notre image
On voudrait bien qu'ils soient un autre soi
Que ça continue même après la page
Mais qu'elle soit elle
Le mieux qu'elle pourra
6. Doux
C'est pas moi qui vous ferai des plans
De loup-garou, de grand méchant
S'il faut se battre pour qu'ça vous plaise
Malaise
J'vous aimerai pas dans la sueur
Genre stakhanoviste du bonheur
La voix mielleuse, "alors heureuse" ?
Horreur
Genre australien blond, sable chaud
Surf sur les vagues, sel sur la peau
Grands les sourires, gros biscottos
Zéro
Mais je serai doux
Comme un bisou voyou dans le cou
Attentionné, tiède, à vos genoux
Des caresses et des mots à vos goûts
Dans la flemme absolue, n'importe où
Mais doux
Je serai doux
Comme un matou velours, un cachou
A l'abri lovés dans notre igloo
Couché, debout, sens dessus dessous
Grand manitou de tous vos tabous
Si doux
S'il vous faut un intellectuel
Un bel esprit, un prix Nobel
S'il faut briller dans l'tout Paris
Sorry
Si la réussite vous excite
Le style yuppie cool mais dynamique
Coke pour le speed, pills pour la nuit
Oublie
J'expliquerai pas de large en long
Le kama-sutra en dix leçons
Les modes d'emploi, notices techniques
J'évite
Mais je serai doux
Comme un bisou voyou dans le cou
Attentionné, tiède, à vos genoux
Des caresses et des mots à vos goûts
Dans la flemme absolue, n'importe où
Mais doux
Je serai doux
Comme un matou velours, un cachou
A l'abri lovés dans notre igloo
Couché, debout, sens dessus dessous
Grand manitou de tous vos tabous
Si doux
Le complice avoué, le joujou
De vos phantasmes et tous vos "pérous"
Capitaine exclusif à vos cours
Si doux
De loup-garou, de grand méchant
S'il faut se battre pour qu'ça vous plaise
Malaise
J'vous aimerai pas dans la sueur
Genre stakhanoviste du bonheur
La voix mielleuse, "alors heureuse" ?
Horreur
Genre australien blond, sable chaud
Surf sur les vagues, sel sur la peau
Grands les sourires, gros biscottos
Zéro
Mais je serai doux
Comme un bisou voyou dans le cou
Attentionné, tiède, à vos genoux
Des caresses et des mots à vos goûts
Dans la flemme absolue, n'importe où
Mais doux
Je serai doux
Comme un matou velours, un cachou
A l'abri lovés dans notre igloo
Couché, debout, sens dessus dessous
Grand manitou de tous vos tabous
Si doux
S'il vous faut un intellectuel
Un bel esprit, un prix Nobel
S'il faut briller dans l'tout Paris
Sorry
Si la réussite vous excite
Le style yuppie cool mais dynamique
Coke pour le speed, pills pour la nuit
Oublie
J'expliquerai pas de large en long
Le kama-sutra en dix leçons
Les modes d'emploi, notices techniques
J'évite
Mais je serai doux
Comme un bisou voyou dans le cou
Attentionné, tiède, à vos genoux
Des caresses et des mots à vos goûts
Dans la flemme absolue, n'importe où
Mais doux
Je serai doux
Comme un matou velours, un cachou
A l'abri lovés dans notre igloo
Couché, debout, sens dessus dessous
Grand manitou de tous vos tabous
Si doux
Le complice avoué, le joujou
De vos phantasmes et tous vos "pérous"
Capitaine exclusif à vos cours
Si doux
7. Reprendre c'est voler
Je garderai les disques, et toi l'électrophone
Les préfaces des livres, je te laisse les fins
Je prends les annuaires, et toi le téléphone
On a tout partagé, on partage à la fin
Je prends le poisson rouge, tu gardes le bocal
A toi la grande table, à moi les quatre chaises
Tout doit être bien clair et surtout bien égal
On partage les choses quand on partage plus les rêves
Tu garderas tes X et moi mes XY
Tant pis, on saura pas c'que ça aurait donné
C'est sûrement mieux comme ça, c'est plus sage, plus correct
On saura jamais c'qu'en pensait l'intéressé(e ?)
Mais l'amour, tu peux tout le garder
Un soir, je te l'avais donné
Et reprendre, c'est voler
Et reprendre, c'est voler
Les préfaces des livres, je te laisse les fins
Je prends les annuaires, et toi le téléphone
On a tout partagé, on partage à la fin
Je prends le poisson rouge, tu gardes le bocal
A toi la grande table, à moi les quatre chaises
Tout doit être bien clair et surtout bien égal
On partage les choses quand on partage plus les rêves
Tu garderas tes X et moi mes XY
Tant pis, on saura pas c'que ça aurait donné
C'est sûrement mieux comme ça, c'est plus sage, plus correct
On saura jamais c'qu'en pensait l'intéressé(e ?)
Mais l'amour, tu peux tout le garder
Un soir, je te l'avais donné
Et reprendre, c'est voler
Et reprendre, c'est voler
8. Il y a
Il y a
Du thym, de la bruyère
Et des bois de pin
Rien de bien malin
Il y a
Des ruisseaux, des clairières
Pas de quoi en faire
Un plat de ce coin
Il y a
Des odeurs de menthe
Et des cheminées
Et des feux dedans
Il y a
Des jours et des nuits lentes
Et l'histoire absente
Banalement
Et loin de tout, loin de moi
C'est là que tu te sens chez toi
De là que tu pars, où tu reviens chaque fois
Et où tout finira
Il y a
Des enfants, des grand-mères
Une petit église
Et un grand café
Il y a
Au fond du cimetière
Des joies, des misères
Et du temps passé
Il y a
Une petite école
Et des bancs de bois
Tout comme autrefois
Il y a
Des images qui collent
Au bout de tes doigts
Et ton coeur qui bat
Et loin de tout, loin de moi
C'est là que tu te sens chez toi
De là que tu pars, où tu reviens chaque fois
Et où tout finira
Et plus la terre est aride, et plus cet amour est grand
Comme un mineur à sa mine, un marin à son océan
Plus la nature est ingrate, avide de sueur et de boue
Parce que l'on a tant besoin que l'on ait besoin de nous
Elle porte les stigmates de leur peine et de leur sang
Comme une mère préfère un peu son plus fragile enfant
Et loin de tout, loin de moi
C'est là que tu te sens chez toi
De là que tu pars, où tu reviens chaque fois
Et où tout finira
Du thym, de la bruyère
Et des bois de pin
Rien de bien malin
Il y a
Des ruisseaux, des clairières
Pas de quoi en faire
Un plat de ce coin
Il y a
Des odeurs de menthe
Et des cheminées
Et des feux dedans
Il y a
Des jours et des nuits lentes
Et l'histoire absente
Banalement
Et loin de tout, loin de moi
C'est là que tu te sens chez toi
De là que tu pars, où tu reviens chaque fois
Et où tout finira
Il y a
Des enfants, des grand-mères
Une petit église
Et un grand café
Il y a
Au fond du cimetière
Des joies, des misères
Et du temps passé
Il y a
Une petite école
Et des bancs de bois
Tout comme autrefois
Il y a
Des images qui collent
Au bout de tes doigts
Et ton coeur qui bat
Et loin de tout, loin de moi
C'est là que tu te sens chez toi
De là que tu pars, où tu reviens chaque fois
Et où tout finira
Et plus la terre est aride, et plus cet amour est grand
Comme un mineur à sa mine, un marin à son océan
Plus la nature est ingrate, avide de sueur et de boue
Parce que l'on a tant besoin que l'on ait besoin de nous
Elle porte les stigmates de leur peine et de leur sang
Comme une mère préfère un peu son plus fragile enfant
Et loin de tout, loin de moi
C'est là que tu te sens chez toi
De là que tu pars, où tu reviens chaque fois
Et où tout finira
9. Peur de rien blues
Y'a les choses qu'on peut faire
Et puis celles qu'on doit pas
Y'a tout c'qu'on doit taire
Tout c'qui ne se dit pas
Des vies qui nous attirent
De brûlures et de clous
Oui, mais ne pas les vivre
C'est encore pire que tout
De sagesse en dérive
De regrets en dégoûts
Y'a qu'une guitare à la main
Qu'j'ai peur de rien
Quand les juges délibèrent
Si j'fais mal ou j'fais bien
Si j'suis vraiment sincère
Moi j'sais même plus très bien
Quand les rumeurs "vipèrent"
Quand l'image déteint
Il m'reste ce vrai mystère
Et ça, ça m'appartient
Quand je frôle la lumière
Qu'un instant je la tiens
Avec ma guitare à la main
J'ai peur de rien
Y'a des choses qu'on pense
Qu'on voyait pas comme ça
Mais on garde le silence
Et on presse le pas
Des regards qu'on détourne
Des gestes qu'on fait pas
La conscience un peu sourde
Et pas très fier de soi
Quand la dose est trop lourde
Quand l'blues va un peu loin
J'prends ma guitare à la main
Et j'ai peur de rien
Et puis celles qu'on doit pas
Y'a tout c'qu'on doit taire
Tout c'qui ne se dit pas
Des vies qui nous attirent
De brûlures et de clous
Oui, mais ne pas les vivre
C'est encore pire que tout
De sagesse en dérive
De regrets en dégoûts
Y'a qu'une guitare à la main
Qu'j'ai peur de rien
Quand les juges délibèrent
Si j'fais mal ou j'fais bien
Si j'suis vraiment sincère
Moi j'sais même plus très bien
Quand les rumeurs "vipèrent"
Quand l'image déteint
Il m'reste ce vrai mystère
Et ça, ça m'appartient
Quand je frôle la lumière
Qu'un instant je la tiens
Avec ma guitare à la main
J'ai peur de rien
Y'a des choses qu'on pense
Qu'on voyait pas comme ça
Mais on garde le silence
Et on presse le pas
Des regards qu'on détourne
Des gestes qu'on fait pas
La conscience un peu sourde
Et pas très fier de soi
Quand la dose est trop lourde
Quand l'blues va un peu loin
J'prends ma guitare à la main
Et j'ai peur de rien
10. Il me restera
Il me restera de la lumière
Il me restera de l'eau, du vent
Des rêveries sucrées, d'autres amères
Et le mal au coeur de temps en temps
Il me restera des souvenirs
Des visages et des voix et des rires
Il me restera du temps qui passe
Et la vie, celle qui fait mourir
Il me restera ces choses qu'on amasse
Sans y penser, sans y compter, sans savoir
Quand on vit fort, on vit sans mémoire
Mais elle prend des photos sans qu'on sache
Il me restera de longs silences
Longues secondes au passé, tristesse
Il me restera aussi Valence
Ici, naquit-un peu de tendresse
Il me restera deux, trois bricoles
Une épingle, un parfum oubliés
Un disque, un vieux bouquin, des babioles
Mais que je ne pourrai pas jeter
Il me restera ces choses qu'on amasse
Sans y penser, sans y compter, sans savoir
Quand on vit fort, on vit sans mémoire
Mais elle prend des photos sans qu'on sache
Il me restera de l'eau, du vent
Des rêveries sucrées, d'autres amères
Et le mal au coeur de temps en temps
Il me restera des souvenirs
Des visages et des voix et des rires
Il me restera du temps qui passe
Et la vie, celle qui fait mourir
Il me restera ces choses qu'on amasse
Sans y penser, sans y compter, sans savoir
Quand on vit fort, on vit sans mémoire
Mais elle prend des photos sans qu'on sache
Il me restera de longs silences
Longues secondes au passé, tristesse
Il me restera aussi Valence
Ici, naquit-un peu de tendresse
Il me restera deux, trois bricoles
Une épingle, un parfum oubliés
Un disque, un vieux bouquin, des babioles
Mais que je ne pourrai pas jeter
Il me restera ces choses qu'on amasse
Sans y penser, sans y compter, sans savoir
Quand on vit fort, on vit sans mémoire
Mais elle prend des photos sans qu'on sache
11. Appartenir
Mon doudou, mon chéri
Mon amour
Mon amant, mon mari
Mon toujours
Des mots si doux
Mais qui m'effraient parfois
Je ne t'appartiens pas
Des mots si chauds
Mais à la fois si froids
Je n'appartiens qu'à moi
Mon amour
Mon amant, mon mari
Mon toujours
Des mots si doux
Mais qui m'effraient parfois
Je ne t'appartiens pas
Des mots si chauds
Mais à la fois si froids
Je n'appartiens qu'à moi