Francis Cabrel
Francis Cabrel : Les beaux dégâts (2004)

1. Les faussaires
Fausses infos, fausses poitrines
Fausses photos pour de faux magazines
Faux guérisseurs, fausses fortunes
Faux électeurs dans les fosses communes
Faux soldats dans les fausses guerres
Fausses photos pour de faux magazines
Faux guérisseurs, fausses fortunes
Faux électeurs dans les fosses communes
Faux soldats dans les fausses guerres
2. Bonne nouvelle
Deux ou trois anges autour
Toujours en sentinelles
Des papillons aux ailes lourdes
De cannelle
Y'a pas de raison que ce soit confidentiel
Chaque fois que je te vois, que je t'appelle
La vie me donne ce que j'attends d'elle
Dans chaque bar, chaque coin de rue
Chaque chapelle
Tout le monde voit bien que sans toi
Je dérive au diesel
Toi t'as les clefs de tout, de la Tour Eiffel
C'est de là-haut que tu colores l'arc-en-ciel
C'est pour ça que je t'appelle "Bonne nouvelle"
J'entends les cuivres, les cordes, les cors
Les violoncelles
Je vois le monde loin, loin
Sous mes échelles
La nature a beau faire le lait, le miel
Le grand, l'inestimable, l'Essentiel
C'est toujours mieux sous ton ombrelle
Bonne nouvelle
Je me battais comme tout le monde
Pour quitter mes ombres profondes
Des tunnels
Dans la grande course d'obstacles
Je t'attendais comme un miracle
Un Noël
Il est venu mon jour de chance
Ni en retard, ni en avance
Ponctuel
Quand t'as allumé ton sourire
J'ai pu enfin m'entendre dire
La vie me donne ce que j'attends d'elle
Comme ça ce serait donc moi le gars aux yeux
Pleins d'étincelles
Celui qui connaît toutes tes couleurs de rimmel
Toujours en sentinelles
Des papillons aux ailes lourdes
De cannelle
Y'a pas de raison que ce soit confidentiel
Chaque fois que je te vois, que je t'appelle
La vie me donne ce que j'attends d'elle
Dans chaque bar, chaque coin de rue
Chaque chapelle
Tout le monde voit bien que sans toi
Je dérive au diesel
Toi t'as les clefs de tout, de la Tour Eiffel
C'est de là-haut que tu colores l'arc-en-ciel
C'est pour ça que je t'appelle "Bonne nouvelle"
J'entends les cuivres, les cordes, les cors
Les violoncelles
Je vois le monde loin, loin
Sous mes échelles
La nature a beau faire le lait, le miel
Le grand, l'inestimable, l'Essentiel
C'est toujours mieux sous ton ombrelle
Bonne nouvelle
Je me battais comme tout le monde
Pour quitter mes ombres profondes
Des tunnels
Dans la grande course d'obstacles
Je t'attendais comme un miracle
Un Noël
Il est venu mon jour de chance
Ni en retard, ni en avance
Ponctuel
Quand t'as allumé ton sourire
J'ai pu enfin m'entendre dire
La vie me donne ce que j'attends d'elle
Comme ça ce serait donc moi le gars aux yeux
Pleins d'étincelles
Celui qui connaît toutes tes couleurs de rimmel
3. Qu'est-ce que t'en dis?
Nos pas dans les mêmes empreintes
Vers les mêmes lendemains
Nos habits sur les mêmes cintres
Qu'est-ce que t'en dis ?
Nos couverts sur la même table
Nos corps dans le même bain
Nos châteaux dans le même sable
Qu'est-ce que t'en dis ?
Deux âmes jumelles, parallèles, assorties
Ca peut paraître sommaire ou banal
Oh l'ordinaire parcours
Et si c'était au contraire au final ...
Nos héros sur la même estrade
Nos laisses sur le même chien
Nos portraits dans le même cadre
Qu'est-ce que t'en dis ?
Nos impers derrière la même porte
Et de qui aurions-nous besoin ?
Chacun dans la chaleur de l'autre
Qu'est-ce que t'en dis ?
Deux coeurs ordinaires, locataires, à crédit
Ca peut paraître sommaire ou banal
Oh, l'ordinaire parcours
Et si c'était au contraire au final
De l'amour
Dans nos passés tout cabossés
Dans nos petits coeurs d'occase
Lorsque se seront effacées les ardoises
On pourra s'offrir un répit
Un tapis de laine épaisse
Et en dessous ensemble enfouir
Nos éternelles promesses
Qu'est-ce que t'en dis ?
Et quand le monde devra disparaître
Vendu, fendu, mal en point
On nous aura oubliés peut-être
Qu'est-ce que t'en dis ?
Alors
Nos pas dans les mêmes empreintes
Vers les mêmes lendemains
Nos habits sur les mêmes cintres
Qu'est-ce que t'en dis ?
Deux âmes jumelles, parallèles, assorties
Ca peut paraître sommaire ou banal
Oh, l'ordinaire parcours
Et si c'était au contraire au final
De l'amour
Qu'est-ce que t'en dis ?
Qu'est-ce que t'en dis de l'amour ?
Qu'est-ce que t'en dis ?
Vers les mêmes lendemains
Nos habits sur les mêmes cintres
Qu'est-ce que t'en dis ?
Nos couverts sur la même table
Nos corps dans le même bain
Nos châteaux dans le même sable
Qu'est-ce que t'en dis ?
Deux âmes jumelles, parallèles, assorties
Ca peut paraître sommaire ou banal
Oh l'ordinaire parcours
Et si c'était au contraire au final ...
Nos héros sur la même estrade
Nos laisses sur le même chien
Nos portraits dans le même cadre
Qu'est-ce que t'en dis ?
Nos impers derrière la même porte
Et de qui aurions-nous besoin ?
Chacun dans la chaleur de l'autre
Qu'est-ce que t'en dis ?
Deux coeurs ordinaires, locataires, à crédit
Ca peut paraître sommaire ou banal
Oh, l'ordinaire parcours
Et si c'était au contraire au final
De l'amour
Dans nos passés tout cabossés
Dans nos petits coeurs d'occase
Lorsque se seront effacées les ardoises
On pourra s'offrir un répit
Un tapis de laine épaisse
Et en dessous ensemble enfouir
Nos éternelles promesses
Qu'est-ce que t'en dis ?
Et quand le monde devra disparaître
Vendu, fendu, mal en point
On nous aura oubliés peut-être
Qu'est-ce que t'en dis ?
Alors
Nos pas dans les mêmes empreintes
Vers les mêmes lendemains
Nos habits sur les mêmes cintres
Qu'est-ce que t'en dis ?
Deux âmes jumelles, parallèles, assorties
Ca peut paraître sommaire ou banal
Oh, l'ordinaire parcours
Et si c'était au contraire au final
De l'amour
Qu'est-ce que t'en dis ?
Qu'est-ce que t'en dis de l'amour ?
Qu'est-ce que t'en dis ?
4. Le danseur
Quelque part, Dieu sait où
Peut-être au coin de rue suivant
Le danseur au garde-à-vous
Est là qui t'attend
C'est dehors, c'est partout
C'est la loi depuis la nuit des temps
Personne n'a rendez-vous
Mais tout le monde se rend
Comme ça, sans savoir, machinal
Là sur le trottoir une étoile
Il vient d'où ce mystère
Qui t'emmène à ton point de départ ?
Ce fil qui brille par terre
Que tu es la seule à voir
C'est dans l'air, Dieu sait où
Au bout de ta ligne de chance
Le danseur au garde-à-vous
Attend que tu avances
Un jour comme un autre banal
Là sur le trottoir une étoile
Peut-être au coin de rue suivant
Le danseur au garde-à-vous
Est là qui t'attend
C'est dehors, c'est partout
C'est la loi depuis la nuit des temps
Personne n'a rendez-vous
Mais tout le monde se rend
Comme ça, sans savoir, machinal
Là sur le trottoir une étoile
Il vient d'où ce mystère
Qui t'emmène à ton point de départ ?
Ce fil qui brille par terre
Que tu es la seule à voir
C'est dans l'air, Dieu sait où
Au bout de ta ligne de chance
Le danseur au garde-à-vous
Attend que tu avances
Un jour comme un autre banal
Là sur le trottoir une étoile
5. Telecaster
Je rêvais d'aventures
D'emprunter la voiture de mon père
D'aller traîner dans les bars
Sur le modèle Rock Star, Angleterre
J'rêvais de traverser la Manche
Accroché aux hanches de ma Telecaster
C'étaient des nuits toutes d'un bloc
D'emprunter la voiture de mon père
D'aller traîner dans les bars
Sur le modèle Rock Star, Angleterre
J'rêvais de traverser la Manche
Accroché aux hanches de ma Telecaster
C'étaient des nuits toutes d'un bloc
6. Les gens absents
J'ai passé l'hiver
En attendant un mot
C'est comme le désert
Sans une goutte d'eau
La barque à l'envers
Posé sur les tréteaux
On voit au travers
Elle sert aux oiseaux
J'ai vu le printemps
Descendre l'horizon
Les bêtes et les gens
Sortir des maisons
Les oiseaux chanter
Sans qu'on sache pourquoi
Et j'étais toujours
Sans nouvelles de toi
Autour des maisons
Un autre été flamboie
Quelques oisillons
S'envolent déjà
Fragiles flocons
Face à l'apesanteur
Dans le bleu profond
Des grandes chaleurs
En haut des pylônes
Les oiseaux voyageurs
Attendent l'automne
Comme des guetteurs
Les fleurs et les hommes
En perdent leurs couleurs
Et toujours personne
Sur le répondeur
Les gens absents
C'est bien ça l'ennuyeux
Ils tournent tout le temps
Là devant nos yeux
On croyait défaire
L'étreinte d'un coup sec
Et puis finalement
On se réveille avec
Juste une question
Est-ce que ça dure toujours
Ces manies qu'ils ont
De tourner autour ?
On parle en dormant
Est-ce que c'est bien normal ?
Les gens absents
Tout leur est égal
J'ai passé l'hiver...
C'est comme le désert...
Le coeur à l'envers...
On voit au travers...
C'est quoi ces histoires
De fleurs, de saisons
D'oiseaux bizarres
Qui viennent et qui vont ?
Ce sont des détours
C'est pour que tu comprennes
Que je m'accroche
Aux choses qui reviennent
En attendant un mot
C'est comme le désert
Sans une goutte d'eau
La barque à l'envers
Posé sur les tréteaux
On voit au travers
Elle sert aux oiseaux
J'ai vu le printemps
Descendre l'horizon
Les bêtes et les gens
Sortir des maisons
Les oiseaux chanter
Sans qu'on sache pourquoi
Et j'étais toujours
Sans nouvelles de toi
Autour des maisons
Un autre été flamboie
Quelques oisillons
S'envolent déjà
Fragiles flocons
Face à l'apesanteur
Dans le bleu profond
Des grandes chaleurs
En haut des pylônes
Les oiseaux voyageurs
Attendent l'automne
Comme des guetteurs
Les fleurs et les hommes
En perdent leurs couleurs
Et toujours personne
Sur le répondeur
Les gens absents
C'est bien ça l'ennuyeux
Ils tournent tout le temps
Là devant nos yeux
On croyait défaire
L'étreinte d'un coup sec
Et puis finalement
On se réveille avec
Juste une question
Est-ce que ça dure toujours
Ces manies qu'ils ont
De tourner autour ?
On parle en dormant
Est-ce que c'est bien normal ?
Les gens absents
Tout leur est égal
J'ai passé l'hiver...
C'est comme le désert...
Le coeur à l'envers...
On voit au travers...
C'est quoi ces histoires
De fleurs, de saisons
D'oiseaux bizarres
Qui viennent et qui vont ?
Ce sont des détours
C'est pour que tu comprennes
Que je m'accroche
Aux choses qui reviennent
7. Tu me corresponds
Sous la lune
quelques-unes
De mes pensées se défont
Elles m'échappent
Elles se drapent
Dans leurs manteaux de saison
J'imagine
Qu'elles terminent
Leurs courses au bord de ton balcon
On devrait correspondre
Puisque tu me corresponds
Que deviennent
Mes poèmes
Quand ils prennent l'horizon
Où partent
Toutes ces cartes
Qui se décrochent de mes cloisons
Certaines
Me reviennent
Un peu plus troublées que de raison
On devrait correspondre
Puisque tu me corresponds
Si je savais tourner autour de la Terre
Si je savais comment faire
Si j'avais ce don
Je me collerais contre tes volets de fer
J'y resterais tant qu'à faire
Pour de bon
Sur le fluide
qui les guide
Toutes mes pensées s'en vont
J'peux pas croire
Qu'elles s'égarent
Avant d'avoir trouvé ta maison
Je présume
Qu'elles y allument
Toutes les lampes de ton salon
On devrait correspondre
Puisque tu me corresponds
(1/2)
Je pensais tenir sous contrôle
Tout mon cortège d'envies
Mais je vois bien qu'à tour de rôle
Chacune d'elles s'enfuit
En longues portées de corolles
Qui partent pour leur plus beau rôle
S'enrouler à tes épaules
Comme tout ce que j'écris
On devrait correspondre
Si je savais tourner autour de la Terre
Si je savais comment faire
Si j'avais ce don
Je me collerais contre tes volets de fer
J'y resterais tant qu'à faire
Pour de bon
Sous la lune
Quelques-unes
De mes pensées se défont
Elles s'élèvent
Et mon rêve
quelques-unes
De mes pensées se défont
Elles m'échappent
Elles se drapent
Dans leurs manteaux de saison
J'imagine
Qu'elles terminent
Leurs courses au bord de ton balcon
On devrait correspondre
Puisque tu me corresponds
Que deviennent
Mes poèmes
Quand ils prennent l'horizon
Où partent
Toutes ces cartes
Qui se décrochent de mes cloisons
Certaines
Me reviennent
Un peu plus troublées que de raison
On devrait correspondre
Puisque tu me corresponds
Si je savais tourner autour de la Terre
Si je savais comment faire
Si j'avais ce don
Je me collerais contre tes volets de fer
J'y resterais tant qu'à faire
Pour de bon
Sur le fluide
qui les guide
Toutes mes pensées s'en vont
J'peux pas croire
Qu'elles s'égarent
Avant d'avoir trouvé ta maison
Je présume
Qu'elles y allument
Toutes les lampes de ton salon
On devrait correspondre
Puisque tu me corresponds
(1/2)
Je pensais tenir sous contrôle
Tout mon cortège d'envies
Mais je vois bien qu'à tour de rôle
Chacune d'elles s'enfuit
En longues portées de corolles
Qui partent pour leur plus beau rôle
S'enrouler à tes épaules
Comme tout ce que j'écris
On devrait correspondre
Si je savais tourner autour de la Terre
Si je savais comment faire
Si j'avais ce don
Je me collerais contre tes volets de fer
J'y resterais tant qu'à faire
Pour de bon
Sous la lune
Quelques-unes
De mes pensées se défont
Elles s'élèvent
Et mon rêve
8. Elles nous regardent
Nous, tout petits déjà durs
Tout dans nos musculatures
Et toutes ces bagarres qu'il nous tarde
Elles, belles, elles nous regardent
Nous, ravis qu'on nous admire
Nous, nos salaires, nos sourires
Et tous ces défauts que l'on farde
Nous, nos trophées, nos armures
Nos mains en dessous des voitures
Et tous ces bars qui nous retardent
Elles, belles, elles nous regardent
Nous, nos envies, nos hormones
Nous, nos treillis verts et jaunes
Nous, devant quand ça bombarde
Saura-t-on jamais ce qu'elles pensent
D'en haut de leurs belles patiences
Est-ce qu'elles nous prennent pour ce qu'on est
Des benêts ...
Abonnés aux bonnes manières comme
Les anniversaires fantômes
Des lointains, des touristes
Inconnus chez le fleuriste
Nous, les bobos qui chagrinent
Nous, nos corps à la médecine
Pour une piqûre, une écharde
Elles, belles, elles nous regardent
Mais nous, jamais dans les cuisines
Nous, confondre vaisselle fine
Avec les verres à moutarde
Saura-t-on jamais ce qu'elles pensent
D'en haut de leurs belles patiences
Est-ce qu'elles nous prennent pour ce qu'on est
Des benêts !
Abonnés aux bonnes manières comme
Se garer sur les géraniums
Des lointains, des touristes
Inconnus chez le fleuriste
Nous, perdus dans ce mystère
Et puis sans elles, comment faire
Alors ...
Toute notre vie on bavarde
D'elles, belles, qui nous regardent
Tout dans nos musculatures
Et toutes ces bagarres qu'il nous tarde
Elles, belles, elles nous regardent
Nous, ravis qu'on nous admire
Nous, nos salaires, nos sourires
Et tous ces défauts que l'on farde
Nous, nos trophées, nos armures
Nos mains en dessous des voitures
Et tous ces bars qui nous retardent
Elles, belles, elles nous regardent
Nous, nos envies, nos hormones
Nous, nos treillis verts et jaunes
Nous, devant quand ça bombarde
Saura-t-on jamais ce qu'elles pensent
D'en haut de leurs belles patiences
Est-ce qu'elles nous prennent pour ce qu'on est
Des benêts ...
Abonnés aux bonnes manières comme
Les anniversaires fantômes
Des lointains, des touristes
Inconnus chez le fleuriste
Nous, les bobos qui chagrinent
Nous, nos corps à la médecine
Pour une piqûre, une écharde
Elles, belles, elles nous regardent
Mais nous, jamais dans les cuisines
Nous, confondre vaisselle fine
Avec les verres à moutarde
Saura-t-on jamais ce qu'elles pensent
D'en haut de leurs belles patiences
Est-ce qu'elles nous prennent pour ce qu'on est
Des benêts !
Abonnés aux bonnes manières comme
Se garer sur les géraniums
Des lointains, des touristes
Inconnus chez le fleuriste
Nous, perdus dans ce mystère
Et puis sans elles, comment faire
Alors ...
Toute notre vie on bavarde
D'elles, belles, qui nous regardent
9. S'abriter de l'orage
Une pâle lueur tombait d'une pâle fenêtre
J'avais les yeux d'une couleur facile à reconnaître
Celle de ces wagons éteints sur les voies de garage
Entrez dit-elle et venez vous abriter de l'orage
J'avais traversé les débris de nos nuits féeriques
Trébuché sur nos éboulis, sur nos dégâts magnifiques
Avec encore sur le front son tendre tatouage
Entrez dit-elle et venez vous abriter de l'orage
Je parlais du vent sur un lac et d'une voile blanche
Des caresses que ses cheveux recouvrent en avalanche
Du ticket pour l'éternité perdu dans le naufrage
Entrez dit-elle et venez vous abriter de l'orage
Je demandais est-ce que plus tard tout redevient solide ?
Est-ce qu'on peut exister longtemps suspendu dans le vide
Dans ce vertige continu cet arrêt sur image ?
Entrez dit-elle et venez vous abriter de l'orage
Vous aurez d'autres aujourd'huis d'autres heures de peine
J'avais les yeux d'une couleur facile à reconnaître
Celle de ces wagons éteints sur les voies de garage
Entrez dit-elle et venez vous abriter de l'orage
J'avais traversé les débris de nos nuits féeriques
Trébuché sur nos éboulis, sur nos dégâts magnifiques
Avec encore sur le front son tendre tatouage
Entrez dit-elle et venez vous abriter de l'orage
Je parlais du vent sur un lac et d'une voile blanche
Des caresses que ses cheveux recouvrent en avalanche
Du ticket pour l'éternité perdu dans le naufrage
Entrez dit-elle et venez vous abriter de l'orage
Je demandais est-ce que plus tard tout redevient solide ?
Est-ce qu'on peut exister longtemps suspendu dans le vide
Dans ce vertige continu cet arrêt sur image ?
Entrez dit-elle et venez vous abriter de l'orage
Vous aurez d'autres aujourd'huis d'autres heures de peine
10. Tête saoûle
Tête saoule
Sous le toit de paille
Saoule de trop peu de travail
Et le monde autour qui s'écroule
Le cours de la vie qui déraille
Bébé sur les épaules en boule
Et les autres autour en pagaille
Tête saoule
Sous le toit de ferraille
Quatre poules pour tout bétail
Les bières sous les pieds qui roulent
La télé dans le coin qui braille
Où la jolie dame s'enroule
Dans son joli chandail
Suivant que tu naisses dans la boue
Ou du bon côté de la médaille
Demain peut-être tiède et cool
Ou bien un épouvantail
Tête saoule
Sous le toit de paille
Marre de voir chialer la marmaille
Et le monde autour qui se la coule
Fortunes à l'abri des murailles
Qu'on déplace à la moindre houle
D'un petit coup d'éventail
Tête saoule
Sous le toit de ferraille
Saoule de trop peu de travail
Commence à tisser sa cagoule
Commence à parler de bataille
S'entraîne à viser les ampoules
Qui trônent au-dessus des portails
Suivant que tu naisses dans la boue
Ou du bon côté de la médaille
Demain peut-être tiède et cool
Ou bien un épouvantail
Sous les tôles, sous les branches
La moitié du monde s'arrange
Sous des toits que la pluie transperce
Et c'est la loi du Commerce
Sous les tôles, sous les branches ...
Sous le toit de paille
Saoule de trop peu de travail
Et le monde autour qui s'écroule
Le cours de la vie qui déraille
Bébé sur les épaules en boule
Et les autres autour en pagaille
Tête saoule
Sous le toit de ferraille
Quatre poules pour tout bétail
Les bières sous les pieds qui roulent
La télé dans le coin qui braille
Où la jolie dame s'enroule
Dans son joli chandail
Suivant que tu naisses dans la boue
Ou du bon côté de la médaille
Demain peut-être tiède et cool
Ou bien un épouvantail
Tête saoule
Sous le toit de paille
Marre de voir chialer la marmaille
Et le monde autour qui se la coule
Fortunes à l'abri des murailles
Qu'on déplace à la moindre houle
D'un petit coup d'éventail
Tête saoule
Sous le toit de ferraille
Saoule de trop peu de travail
Commence à tisser sa cagoule
Commence à parler de bataille
S'entraîne à viser les ampoules
Qui trônent au-dessus des portails
Suivant que tu naisses dans la boue
Ou du bon côté de la médaille
Demain peut-être tiède et cool
Ou bien un épouvantail
Sous les tôles, sous les branches
La moitié du monde s'arrange
Sous des toits que la pluie transperce
Et c'est la loi du Commerce
Sous les tôles, sous les branches ...
11. Elle dort
Elle danse sur des parquets immenses
Aussi luisants qu'un lac
Confuse dans les vents qui s'amusent
Aussi luisants qu'un lac
Confuse dans les vents qui s'amusent
12. Je te vois venir (tu pars)
Déjà qu'elles arrivaient bien tard
Bien tard ces années de bonheur
Bien tard ces coups de poing dans le placard
L'arbre avec la flèche dans le coeur
Je vois bien que tu t'éloignes
Et que t'oses même pas dire
Allez, tu pars, je te vois venir
Voilà déjà la chute
J'ai besoin d'un remontant
Pourtant je suis pas bon dans les côtes
Ce sera mon dernier argument
Mais l'appareil est en place
Le petit oiseau va sortir
Allez, tu pars, je te vois venir
Bien tard ces années de bonheur
Bien tard ces coups de poing dans le placard
L'arbre avec la flèche dans le coeur
Je vois bien que tu t'éloignes
Et que t'oses même pas dire
Allez, tu pars, je te vois venir
Voilà déjà la chute
J'ai besoin d'un remontant
Pourtant je suis pas bon dans les côtes
Ce sera mon dernier argument
Mais l'appareil est en place
Le petit oiseau va sortir
Allez, tu pars, je te vois venir