Lyrics v5

Lyrics - Paroles de chansons

Des milliers de paroles de chansons (lyrics), albums complets et pochettes (covers) des albums

Lofofora

1. Le fond et la forme
Le fond et la forme, déforment et défont. De vices de forme en lames de fond la folie des hommes chante à l'unisson, fait des bulles comme dans l'eau d'un poisson voient dans les nuages de sombres images. Comme la terre est ronde, comme l'eau est profonde, comme la route est longue. Quand la lune est pleine d'ici on devine les plantes des arbres la cime. Comme un sortilège parfois se dessine une forme aérienne nouée d'une ligne, le visage d'un ange au sourire étrange. Les gens du village ne laissent pas faire les vauriens qui crachent devant le cimetière. Et comme des lâches ils jettent des pierres sur les trains qui passent avant la frontière. On aime son prochain tous les dimanches matins. Dans la grande ville le bruit du moteur d'une chape grise étouffe nos coeurs, reste une valise, le regard moqueur, des phares qui scintillent , n'a plus de couleur. Tout s'emballe d'un voile sale. Le brouillard nous avale.
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2. Série Z
Y'a pas de hauts, pas de bas. Je sais pas si t'as vu mais c'est maintenant la saison alors éliminons les faibles, et personnes ne sait vers qui se tourner pour appeler à l'aide. Le 21ème siècle sera hardcore je te l'accorde. Le destin de chacun funambulise sur la corde raide. Comme je le suis après une sess avec la Calcine, y a trop de brouillard pour y voir fais moi un signe. J'aimerais bien m'agripper à quelque chose de solide. C'est peut-être déjà trop tard mais faudrait pas tomber dans le vide. Je plaide la non-assistance à espèce en danger, qu'au moins pour nos enfants on essaie de changer. En réaction à l'autodestruction de l'human race, si tu veux savoir, c'est vrai quand j'ouvre ma gueule je serre moins les fesses. Y'a pas de haut, pas de bas, tout dépend en quoi tu crois, les droits que tu t'octroie, pas d'envers, pas d'endroit, tout dépend en quoi tu crois, pas de hauts, pas de bas. Certains mecs jouent les macs parce qu'ils matent trop la télé, résonnent comme des cloches de Pâques lorsqu'ils parlent de fierté, pensent dévorer comme des ogres mais sont des petits poucets, se croient les rois de la jungle, en fait perdus dans la forêt. Il faudrait leur dire que ce à quoi ils aspirent n'est qu'un leurre, ça fait peur de les voir se tourner vers le pire. Ils veulent s'en sortir mais leur discours se tard dès qu'ils sont près à tout prêt à tout pour squatter les transistors, et dans la même existence, pas de conscience collective, de quoi les cannibales sont capable pour survivre ? Des dollars plein les yeux, aux lèvres la salive, les valeurs de famille et l'amitié s'enlisent. J'le vois comme ça j'le vis comme ça. Ce qui me gène, c'est que la tournure que les choses prennent est plutôt dure à avaler. Y a plus de mals transgénique que de cannabis dans nos vallées. A parler d'amour et pas de fric, je vais passer pour un taré . Je laisse les baveurs se marrer, j'en ai rien à carrer. J'ai pas la sagesse pour me glisser à ta place. Je vais pas rentrer dans ta tête, je marche pas non plus dans tes godasses, alors toi seul assumes la récolte de ce que tu sèmes, les clous, les cailloux, les bonnes ou les mauvaises graines. Tu pourras toujours essayer d'envoyer valser dans la crasse la terre entière par la portière pour rester seul en première place, mais sache que nul n'est à l'abri quand le monde appartient aux pourris. Je vis ça comme un pari, évitez les intempéries. Le défi, c'est d'avancer avec la family. J'le vois comme ça. J'le vis comme ça, prend-le comme ça.
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3. Social killer
Le pouvoir, le respect, les électeurs et leur voix, un yacht à St-Tropez, des pauvres en fin de mois. Comme tout peut se payer, ce que je veux est à moi. Puisque j'ai tout acheté, mon nom est la loi. Des biens cotés en bourse, des valeurs bien placées, quelques chevaux de courses, un whisky bien tassé. Le pouvoir, le respect, des chômeurs aux abois, des gardiens de la paix, des cigares de Cuba. Un chalet Lausanne, une pucelle à Bangkok, un désastre en Bretagne, un nouveau groupe de rock, une chanteuse qui cartonne, la faveur des experts, une call-girl au Carlton, un joueur en transfert. J'ai l'estime de mes proches sauf celle de mes enfants. Ceux-là trouve ça trop moche d'aimer autant l'argent, du vide dans la caboche, ils sont quand même content de gratter dans mes poches comme leur mère cependant, qui elle sait toujours se taire et sourire au bon moment. Elle comprend que pour me plaire, on ravale ses sentiments. Pas de pitié dans les affaires, les minables y laissent leurs dents, quand je pense à mon salaire, les miennes poussent obstinément. Le pouvoir, le respect, des amis magistrats, un chauffeur, des laquais, une loge à l'opéra. Un ou deux gardes du corps, une voiture blindée, une baignoire plaqué or, je n'ai qu'à demander. Un conseiller de com, un avocat pointu, une secrétaire bien conne et portée sur le cul. Ceux qui vivent dans la misère, c'est qu'ils l'ont bien cherché. Comme disait mon grand-père : " ces gens me donnent la nausée ". Les esclaves, les prolétaires, on les vire sans leur causer. Un jour béni, moi j'espère prendre place à l'Elysée. Plus personne pour me faire taire, le sourire au bon moment. J'ai compris que pour vous plaire, on simule les sentiments.
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4. Histoire naturelle
Depuis longtemps déjà on sait nous plier sans trop nous supplier, éprouver notre malléabilité. Parfois tu sembles oublier alors tu questionnes pas, pourvu que ça fonctionne un peu et que tout le monde marche au pas. Pourquoi s'étonner faire semblant de rien voir ni entendre, si facile de prendre l'air de rien y comprendre mais garde roulée sous l'oreiller la corde pour pendre tant qu'il restera une poutre au plafond, on aura qu'à prétendre qu'on en a rien à foutre au fond de la galère des autres, et que le jour où ça saute, ça sera pas de notre faute. Tous coulés dans la merde, on remarquera ce qui nous soude comme une bande de toxs qui se battent autour du dernier paquet de poudre. Ca risque de flipper sec les HLM à la jetset, à moins qu'avant, la planète nous mette d'elle-même sur eject. Panique complète, radical changement de décor si elle nous réserve le même sort qu'aux dinosaures. Elle aurait tant tort de se gêner vu ce qu'on lui a fait subir. Comment imaginer que sans nous ça puisse être pire ? Et me voilà accablé par ce constat macabre, pourquoi ce maudit macaque est-il descendu de son arbre ? Pour se raser les poils, porter une cravate, inventer le travail, la pensée étroite et les mains moites, aller faire chier les girafes, bétonner la savane. Depuis les chiens aboient quand passe une caravane. Criez encore si vous pouvez. Alerte, notre monde est périmé, nos modèles de pensée prochainement supprimés avant d'agoniser sur le versant mauvais. Désormais laissez l'animal s'exprimer. Et voilà, le Dieu média a construit l'homme à son image. Tant que la rumeur se propage, les caves se tiennent à la page. Vise le poids des mots admire la profondeur du message. Au jeu du " qui baise qui ? ", ils feront figure de sages. La compassion, le partage, ça reste dans les livres mais quel est cet héritage qu'on laisse à ceux qui arrivent ? " On ne lègue pas la terre à nos enfants c'est eux qui nous la prêtent " dit le proverbe indien mais on a choisi la compet'. Nos descendants nous trouveront décadents quand ils devront faire face aux déchets dégueulasses qui remonteront à la surface, vestige d'un peuple qui dissimulait sa crasse, pauvre civilisation synonyme de menace. Je peux pas m'empêcher d'éprouver comme un sentiment de honte, j'ai le moral qui s'écroule et les boules qui remontent à chaque fois qu'on me raconte que l'important, tout ce qui compte, c'est la spéculation doublée d'une course contre la montre, comme veulent nous faire gober les bouffons ternes qui nous gouvernent. Sur ces propos obscènes j'm'en vais regagner ma caverne faire l'amour à ma douce près du feu sur une peau d'ours. Peinards dans la brousse, on vous laisse la haine et la frousse.
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5. Auto-pilote
Debout jusqu'au bout du dernier souffle d'air dont le goût promet d'être amer, encore debout jusqu'au bout du dernier rayon de lumière. Un dernier trou dans les nuages juste avant l'ultime nuit, l'instant maudit où s'éteignent les étoiles et le soleil s'évanouit. Par-dessus les flots de larmes, par-delà tous les cris, il existe une autre loi que celle des hommes au regard gris. Je me surprends à rêver, à décoller du sol, ignorant les signaux, les appels qui m'ordonnent de redescendre. Sans pilote et sans manuel, je finirais en cendres. Que m'importe alors de m'écraser pourvu que je m'envole ? Tant que dans l'obscurité subsiste encore une dernière étincelle, fermement se tenir au serment de lui rester fidèle, qu'elle me guide vers le meilleur, toujours qu'elle m'illumine, qu'elle éclaire à nouveau mon âme déjà rongée par la vermine. Demande l'autorisation de ne plus atterrir, à quoi bon si le nectar qui me délecte me fait l'effet d'un poison. Briser à jamais les chaînes qui vers le fond m'entraînent, ne plus me laisser noyer dans le noir broyé, déployer le courage, ne plus jamais vivre à moitié, remontez les raz-de-marée qui poussent à renoncer, toujours avancer ! Déserteur de l'armée des victimes, évadé du tourment, ici-bas, même le chasseur déprime, voyez, vous ne m'aurez pas vivant. Insoumis à la gravité, réfractaire à ces vérités de paradis qui s'enfuient et d'enfers mérités.
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6. Ici ou ailleurs
Ailleurs, une autre vision, un autre horizon, une autre raison de vivre, sous un autre ciel, un plus beau soleil où rien n'est vraiment pareil. Trouver sur la terre l'endroit où espèrent les fous, les solitaires, vers d'autres habitudes, quelque part au Sud où la mer nous enivre. Infiniment loin, peut-être tout près, peut-être en dedans, tu trouveras l'envie. Ici ou ailleurs, d'où viennent les saisons gorgés d'émotion, une autre façon de vivre, dans un paysage où tourner la page, trouver la route à suivre. Se donner la chance que tout recommence, l'illusion d'être libre. S'envoyer au large, ouvert au message que le vent nous délivre. Infiniment loin, peut-être tout près, peut-être en dedans, tu te donnes à la vie. Larguer les amarres, violer les frontières, un nouveau départ, voguer la galère, braver l'océan, sortir du désert, quitter le néant, changer de repère. Ici ou ailleurs. De quel pays perdu, rêves-tu en secret, ce décor idéal, là où l'on t'attendrait. Rencontrer le bonheur et puis l'apprivoiser, aucune ombre n'oserait t'empêcher de briller. Ce merveilleux voyage repoussé à demain ressemble à ce passage à coté de ta main. Embrasser la chance que tout recommence. L'illusion d'être libre.
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7. Comme à la guerre
Lorsqu'au royaume de la peur, la terreur fait la loi,
Parie sur la couleur de l'empereur et du roi.
Lequel sera le plus fou et lequel tombera,
Lequel est une marionnette et lequel lui met les doigts ?

Ca ressemble à un jeu, mais des règles, y'en a pas,
Tant que ça les amuse, la partie continuera,
Tous les coups sont permis, l'embargo, l'attentat,
Les victimes brandiront le croissant ou la croix.

Retour à la casse départ touchez deux mille ans de haine,
Deux mille ans de vengeance pour les générations prochaines,
Des millions de martyrs, pour revenir au même,
Combien de héros pour enterrer le problème ?

A la guerre comme à la guerre,
Entends grogner la colère,
Quand la raison dégénère,
Si le profit en est le nerf, prie pour un meilleur millénaire.

A la guerre comme à la guerre,
Entends cogner le tonnerre,
La furie des sanguinaires,
Si le profit en est le nerf, prie pour un meilleur millénaire.

Respectables et poils généraux et chefs d'Etats
Se livrent à la barbarie, génocident de sang froid,
Se régalent de tragédies et de viandes à soldats,
Exaltés par le conflit trouvent les arguments de poids.

Pour attiser la foule fascinée par l'exploit
Du valeureux guerrier, chasseur de renégats,
Tous les soirs à huit heures, c'est le feuilleton du mois,
Seul le diable en personne sait comment ça finira.

Mais quels sont ces missiles qui sifflent sur nos têtes ?
D'où viennent ces désirs de victoires, de conquêtes ?
Qui tire les bénéfices ? Pour qui souffle la tempête ?
La mort remerciera les dealers de roquettes.

A la guerre comme à la guerre,
Entends grogner la colère,
Quand la raison dégénère,
Si le profit en est le nerf, prie pour un meilleur millénaire.

A la guerre comme à la guerre,
Entends cogner le tonnerre,
La furie des sanguinaires,
Si le profit en est le nerf, prie pour un meilleur millénaire.

Posez les armes, stoppez les larmes, sauvez votre âme

Retour à la casse départ touchez deux mille ans de haine,
Deux mille ans de vengeance pour les générations prochaines,
Des millions de martyrs, pour revenir au même,
Combien de héros pour enterrer le problème ?

A la guerre comme à la guerre,
Entends grogner la colère,
Quand la raison dégénère,
Si le profit en est le nerf, prie pour un meilleur millénaire.

A la guerre comme à la guerre,
Entends cogner le tonnerre,
La furie des sanguinaires,
Si le profit en est le nerf, prie pour un meilleur millénaire.

Prie pour un meilleur millénaire...
A la guerre comme à la guerre...
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8. Requiem pour moi-même
Allez graver mon nom dans la pierre, qu'on donne les derniers coups de pelles, je m'en retourne à la poussière. Les anges et les démons m'appellent. Je n'aurais pas laissé de plumes, de sang sur un champ de bataille, je n'ai fait que hurler à la lune sans y décrocher de médaille. Mes ennemis, mes amitiés d'une voix s'accordent à dire que les meilleurs partent en premier, gardez vos larmes pour en rire. Ainsi soit-il. Ce n'est qu'un au revoir mes frères, on se retrouvera bientôt dans les abîmes ou la lumière. La vie parfaite qu'aujourd'hui l'on me prête, ce parcours sans faute et sans faille, mérite dignement qu'on me regrette et que l'on fête mes funérailles. Mes croyances ne furent pas de celles qu'on cloître dans les chapelles. L'encens qui brûlait dans ma chambre masquait trop de sexe et de chanvre. Couché à l'étroit dans ma boîte devant ce défilé navrant, drapé de velours écarlate, m'aime t'on mieux mort que vivant ? Pardonnez-moi, regrettez-moi, c'est le requiem pour moi-même.
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9. Psaume CAC 40
Obéissez aux mirages qu'on implore, applaudissez les images qu'on adore. Reflets éblouissants de la fièvre de l'or nourris en souriant la mâchoire qui te mord. Canalisés en point de mire, aseptisés, jamais faiblir, hypnotisés, aimer souffrir, civilisés, jamais s'enfuir. Oeuvrez pour un bonheur parfait, un rêve comme en fait la télé. Dieu est mort pour te rappeler la vie que tu lui dois à jamais. Gloire aux puissants, aux dogmes les plus forts, donne sueur et sang, le plaisir dans l'effort. Les fauteuils seront chers au dernier jugement, sous l'oeil de Lucifer assis au premier rang. Tremblez mortels sur la terre comme au ciel. Terrorisés par l'avenir, paralysés par le désir. Stigmatisés, aimer souffrir, civilisés, jamais s'enfuir.
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10. Bienvenue
Deux yeux s'écarquillent sur un film flou, une photo de famille, le voilà chez nous, le bruit fort que dans le ventre doux, pour toujours en dehors, bienvenue sur la terre. Tous ces bras qui se tendent ne lui veulent que du bien, lui rendent des sourires en espérant le sien. Aujourd'hui on oublie les conflits, les chagrins. Son regard est si clair. Les femmes versent des larmes, les hommes versent du vin, et c'est pour lui qu'ils boivent aux meilleurs lendemains. Et on lève nos verres, comme les promesses en l'air, d'un univers fait d'or et de lumière. On lui souhaite des guerres, qu'il en sorte vainqueur, et des filles légères pour leur briser le coeur. On pardonne déjà ses futures erreurs, parlons pas de malheur, bienvenue sur la terre. Pourvu qu'il réussisse tout ce qu'on a raté, pourvu qu'il saisisse des occasions manquées, et s'il s'accroche au fil du temps à rattraper, habile et volontaire, ses parents seront fiers. On le croit encore vide, mais il connaît le sens de nos rires, de nos rides, et de nos espérances. Laissons-le s'endormir, il peut encore attendre pour demain nous entendre, nous mentir et nous taire. Premiers jours en dehors du ventre chaud et tendre, bienvenue sur la terre.
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11. Alarmes citoyens
Toujours une bonne raison de se faire la gueule, encore une bonne raison de se faire la guerre, tout ce qu'ils veulent, barricadés, rester tout seuls. La haine et la peur, les deux font la paire. Les fumiers d'en face porteront la faute car quoi qu'on fasse, l'enfer c'est les autres. A la queue leu leu pousse ton caddie à la chaîne, pour les jours moelleux même pas la peine d'y penser, quand on voit que dans la merde, l'homme demeure un loup pour son frère. Ca ressemble à la jungle, parfois je me demande quel futur pourri doit nous attendre. Sonnez l'alarme citoyens, sortez-vous les doigts du fion, quelle que soit la façon, réveillons la nation, que cet air de bavure nous serve de leçon. Allons-y les enfants, cette fois nous voilà partis, les voleurs d'espoir nous on fait dériver, ils se disent un pour tous, on les dit tous pourris. Trop tard pour gueuler, maintenant faut se lever. Entendez-vous lorsqu'ils partent en campagne un à vomir ces tristes candidats qui viennent se pavaner jusqu'en bas de chez toi pour refourguer leurs châteaux en Espagne ? Que demande le peuple ? Les démagos le savent, la mytho dans la tête, du promis juré, leurs discours répètent : " aujourd'hui l'heure est grave, la faute aux délinquants, aux enfant d'immigrés ". Fiers d'être français, mate le courage, pour le Front un paquet d'abrutis a voté. Putain de réalité qui fait monter la rage. Demokratie über alles ! Au nom de l'amour sacré de la patrie, livrée à des traîtres, profiteurs et menteurs, liberté chérie peu à peu dépérit, nous glisse entre les doigts et se meurt en douceur. Dis-moi pourquoi sommes-nous prêts à nous battre nos bourreaux enfileurs de zéros ? La France pays propice à la parano, ici on s'éclate entre aristocrates.
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12. Carapace
Les coups de loose, les coups de lattes, les coups de blues ça nous blesse. Des casseroles que l'on traîne, des wagons et des caisses. Des fardeaux qui nous freinent malgré le temps qui presse. Les cicatrices nous laissent seuls face à nos faiblesses. On se croyait invincible et le sort nous transperce, s'acharne à prendre cible la peau la moins épaisse. Tout le monde se cache, la carapace ne laisse plus passer l'air, nous enferme à la place. On voit déjà, là nos traces, rien jamais ne s'efface sous le masque des lâches. Alors on déballe les armures et les figures de carnaval fabriquent une image qui rassure pour conjurer le mal. Roule les épaules, joue les durs, au fond des gilets pare-balles, au fur et à mesure le méprit s'installe. Regard glacé, rase les murs, nul ne découvre la faille. Ainsi commence le jeu de la poutre et la paille. Dévoile-moi ton vrai visage, sans fard et sans maquillage. Montre-moi ton épiderme, je saurai si je t'aime ou si jamais je te hais. Piégés dans nos propres rôles, installées dans nos protocoles, plantés dans le sillon qu'on creuse les deux pieds dans la colle, devine ce que dissimule cette parodie lourde et molle. Pèse le poids de l'imposture, posée sur nos épaules. Nous v'là beaux, costumes d'apparat, en haut des miradors, qui se préoccupe de savoir qui a raison ou tort ? Tous pris dans la carapace.
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13. L'emprise
Elles disent : " Tais-toi un peu. Cela veut mieux. Nous parlerons par ta bouche ". Elles disent : " Comme le feu, ce que tu veux te brûle quand tu le touches ". Elles disent la morale, ce qui est bien ou mal. Elles savent ce qui est sale, ce qui est anormal. Pourquoi ces éclats de voix plantés dans mon crâne ? Las, je réclame un instant de calme. Laissez moi essayer de penser par moi même, plus jamais déchirer par le chant des sirènes. Seulement si vous saviez le pouvoir qu'elles me prennent. Des vamps qui me séduisent, les vampires qui me saignent, me dirigent me suivent depuis le premier jour, des ordres et des discours jusqu'a me rendre sourd. Je n'ai pas choisi, c'est la vie qui m'a voulu ainsi, personne n'a jamais demandé mon avis. Aimer qui je veux être, détester qui je suis. S'il suffisait de naître tout serait si simple si l'esprit qu'on m'a donné répondait sans trahir. Mais les muses maléfiques cherchent encore a me nuire, murmurent a mon oreille des mots et des morsures. Elles n'ont pas leur pareil pour ouvrir mes blessures ! Elles disent : " méfie-toi des autres, il n'y a pas de messie pas d'apôtres ". Elles disent : " Fais-nous confiance, nous savons tes vices et tes secrets d'enfance ". Elles disent : " tu ne nous mérites pas ", et des tas d'autres choses que je ne comprend pas. Mais qu'est ce qu'elles me veulent ? Maintenant laissez-moi seul. Faire un trou dans ma tête ouverte comme une porte. Qu'enfin elles s'arrêtent ou bien qu'elles en sortent. Elles pillent ma raison, invoquent des pulsions de mort, de destruction. Princesses du chaos, entremetteuses en question, maîtresses menteuses, expertes en soumission. Et la violence qui me hante implose quand ça leur chante. Je demande le silence comme une dernière chance. Là où la folie commence.
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