Lyrics v5

Lyrics - Paroles de chansons

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Lofofora

Histoire naturelle

Depuis longtemps déjà on sait nous plier sans trop nous supplier, éprouver notre malléabilité. Parfois tu sembles oublier alors tu questionnes pas, pourvu que ça fonctionne un peu et que tout le monde marche au pas. Pourquoi s'étonner faire semblant de rien voir ni entendre, si facile de prendre l'air de rien y comprendre mais garde roulée sous l'oreiller la corde pour pendre tant qu'il restera une poutre au plafond, on aura qu'à prétendre qu'on en a rien à foutre au fond de la galère des autres, et que le jour où ça saute, ça sera pas de notre faute. Tous coulés dans la merde, on remarquera ce qui nous soude comme une bande de toxs qui se battent autour du dernier paquet de poudre. Ca risque de flipper sec les HLM à la jetset, à moins qu'avant, la planète nous mette d'elle-même sur eject. Panique complète, radical changement de décor si elle nous réserve le même sort qu'aux dinosaures. Elle aurait tant tort de se gêner vu ce qu'on lui a fait subir. Comment imaginer que sans nous ça puisse être pire ? Et me voilà accablé par ce constat macabre, pourquoi ce maudit macaque est-il descendu de son arbre ? Pour se raser les poils, porter une cravate, inventer le travail, la pensée étroite et les mains moites, aller faire chier les girafes, bétonner la savane. Depuis les chiens aboient quand passe une caravane. Criez encore si vous pouvez. Alerte, notre monde est périmé, nos modèles de pensée prochainement supprimés avant d'agoniser sur le versant mauvais. Désormais laissez l'animal s'exprimer. Et voilà, le Dieu média a construit l'homme à son image. Tant que la rumeur se propage, les caves se tiennent à la page. Vise le poids des mots admire la profondeur du message. Au jeu du " qui baise qui ? ", ils feront figure de sages. La compassion, le partage, ça reste dans les livres mais quel est cet héritage qu'on laisse à ceux qui arrivent ? " On ne lègue pas la terre à nos enfants c'est eux qui nous la prêtent " dit le proverbe indien mais on a choisi la compet'. Nos descendants nous trouveront décadents quand ils devront faire face aux déchets dégueulasses qui remonteront à la surface, vestige d'un peuple qui dissimulait sa crasse, pauvre civilisation synonyme de menace. Je peux pas m'empêcher d'éprouver comme un sentiment de honte, j'ai le moral qui s'écroule et les boules qui remontent à chaque fois qu'on me raconte que l'important, tout ce qui compte, c'est la spéculation doublée d'une course contre la montre, comme veulent nous faire gober les bouffons ternes qui nous gouvernent. Sur ces propos obscènes j'm'en vais regagner ma caverne faire l'amour à ma douce près du feu sur une peau d'ours. Peinards dans la brousse, on vous laisse la haine et la frousse.
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