Lyrics v5

Lyrics - Paroles de chansons

Des milliers de paroles de chansons (lyrics), albums complets et pochettes (covers) des albums

Mano Solo

1. C'est en vain
Et je sais que c'est en vain que je mords un sein, que j'embrasse une épaule, que ma peau se frotte et frôle. Et je sais que c'est en vain que mille fois je replonge, sans jamais me mouiller, sans jamais me noyer.

Et je sais que c'est en vain que je dévore la route, pour chaque soir étaler mes crôutes.
Mais tu n'es pas dans la salle, c'est sur une autre scène que tu déballes tes oripeaux et ton pipo.

Et je sais que c'est en vain, y'a plus que des villes sans fleuve, des pays sans femme et sans chien, y'a plus que des ports sans voile et des métros sans bouche.

J'ai oublié ton numéro, mais pas celui qu'on faisait tous les deux.
J'aurais beau chercher une voix sans traverses, un chemin sans l'enfer, j'aurais beau courir plus vite que mon corps et trouver une mort sans cimetière. J'aurais beau chercher des journées sans remords et des boules sans qui-est-ce? J'aurais beau lutter sans forces et abandonner avec violence.

Je sais que c'est en vain, depuis toi, je n'aime rien.
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2. Tango
Faut voir comment qu'on tronçonne les rêves, c'est de la vraie boucherie. Et t'as l'espoir qui coule là puis qui se répand sur un carrelage tout blanc, à la morgue du désir, au cimetière d'un fil et je retrouve le vent d'hiver et je retrouve la pluie d'hier. Pour le prochain coup je suis pas sûr de tenir debout, je suis pas sûr d'être encore assez vivant, va peut être falloir que je m'arrête là maintenant, que je remette sur mon dos voûté ma défroque de givre et mon coeur en parpaing, en parpaing ça rime avec ne pars pas. Va encore falloir se rogner une patte et ramper dans un autre monde, dans d'autres mâchoires à broyer les histoires. C'est pas une vie la sécheresse en hiver. Toute cette peau sur des hectares que seul le vent glacé vient durcir jusqu'à craquer, c'est pas une vie la sécheresse en hiver même si c'en a tout l'air, c'est pas une vie.
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3. Soir de retour
Alors Pigalle s'imitait elle-même, dans la fraîcheur d'un soir de retour, en plantant ses griffes molles comme par habitude et tout glisse au Noctambules, un Picon-bière, le même que dans la France entière, sauf les chansons qui viendront faire la quête au comptoir.

Et pour dix balles te raconter l'histoire de Paris-survie, le coeur du monde accroché à son ruisseau comme un chien à son maître.Tu sais, j'ai eu trop froid.

Je rentre me coucher et l'orchestre reprend comme des petits chiens à l'arrière des voitures, avec un ressort sans fin qui te fixent d'un oeil vitreux. Ils ne savent plus quelle chanson ils jouent.

C'est la ballade d'un marinier prisonnier d'un voyage sans but dans tous les ports vides de femmes à user sa haine au zinc. Tu sais, j'ai eu si froid, j'ai eu trop froid.

Je me réveille sur Tati, t'es déjà loin mais j'ai chaud. Tu sais quand on revient à Paris on se dit hey Paris c'est quoi. C'est des gens, une histoire ou seulement des murs et des trottoirs.

Un soir de retour ça pue toujours un peu la mort, un soir de retour on est toujours en manque d'amour, en manque d'amour.
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4. Y'a maldonne
Y'a maldonne pour les hommes aux quatre coins de la terre. J'entends le glas qui sonne, fais tes prières, y'a du sang dans le caniveau, y'a de la cervelle sur les murs, à la télé ça fait crado, ça fait longtemps que ça dure.

Mais toi, dans ton paradis tout petit, tu te prends la tête et tu t'ennuies. Tu sais même pas quel goût ça a la vie, là-bas.

Y'a maldonne pour les hommes emprisonnés qu'ont plus qu'un os à ronger, la fatalité. Y'a maldonne pour tous ceux qu'ont rien à bouffer alors qu'ici on en jette des tonnes, ça me fait gerber. Là-bas c'est trois étoiles sur un col, une étoile rouge pour tous, il n'y a plus de bonne étoile. Là-bas dans les ghettos y'en a qui se font la peau à grands coups de pétoires pour juste un bout de trottoir. Là-bas dans les stades c'est l'arbitre qu'a un gros flingue et c'est carton rouge pour tout le monde. Là-bas dans la brousse y'a surtout des mouches collées sur les yeux de ceux qui meurent de faim. Là-bas dans les rues y'a des obus qui font leur marché.

Un enfant par-ci, un combattant par là, un enfant , un combattant, un enfant, un combattant, un sniper à sa fenêtre, un enfant , un combattant, un enfant, un combattant, un sniper à sa fenêtre, un enculé.
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5. Paris boulevards
Et Paris étale ses boulevards, devant mes yeux qui broient toujours la même histoire, d'attendre qu'il se mette à pleuvoir pour lever la tête et pour pouvoir pleurer. Paris étale ses boulevards, pour tous ses fils bâtards, qui sont nés quelque part entre le désir, la mort et l'ennui. Paris étale ses boulevards et ses tours de Babel en carton qui renferment leurs milliers de solitudes glacées.

Paris je t'aime, mais souvent je te hais. Nous vivons dans ton squelette et tu meurs un peu plus chaque jour dans nos têtes.

Paris mon père, Paris ma mère, Paris mon frère, Paris tous mes enfants. Je suis le fils de notre tristesse de cette grande famille en famine assoiffée de tendresse, emmurée dans sa migraine au point d'en oublier son coeur et ses deux mains. Paris, je te fuis, Paris je reviens, mais des fois je me dis que c'est toi qu'es vraiment loin, loin de toi-même comme on l'est tous à plus vouloir savoir le goût que t'as dans la bouche. Paris tu marches avec moi.

Paris étale ses boulevards, comme des coulées d'espoir coagulé. Paris le monde entier t'appartient, pourtant tu tiens au creux de ma main, hey Paris.
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6. Dis moi
Dis-moi que je crèverai seul comme un chien en haut d'une montagne qui plonge dans la mer, en plein vent. La narine frémissante et tous les sens en éveil pour le dernier show de la vie. Dis-moi qu'un oiseau viendra me rassurer de son indifférence, tout va bien me dira-t-il, il est juste grand temps de pourrir. Dis-moi que les feuilles viendront roussir et qu'avec elles le vent m'emportera sans qu'aucun boulet de la vie pour une fois ne puisse me retenir.

Alors il ne sera rien que je regrette sauf peut être cette vie entière que nous n'avons pas vécue, cette promesse non tenue.

Mais qu'importe, que le vent m'emporte, nourrir les vers et les cloportes, ce sera bien là de toute une vie le seul contrat bien rempli.

Je n'ai jamais vendu mon âme mais c'est mille fois que je l'ai offerte, en pure perte, en pur drame, en pâture aux femmes.

Mais de tout ce vin ne reste que le tanin vinaigre de plaies par trop ouvertes, au fond d'un grâal, puits sans fin où se dilue l'hier sans lendemain. Dis moi que ça ne fait rien ce sera juste la preuve que ce n'était que ça qu'être humain. C'est peut-être ça qui est bien, c'est peut-être ça qui est bien.
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7. Tu t'envoles
J'ai pas la vie qu'est trop facile, je sais même plus si c'est ça une vie. Je suis pas près d'être moins triste surtout quand je te vois. J'ai pas la vie qu'est trop facile, j'ose plus bouger d'un cil de peur de passer sous le métro ou de me faire écraser par un piano.

Tu ouvres les ailes et tu t'envoles, je voudrais te suivre mais je pèse des tonnes.

J'habite sur tétanos boulevard, là où l'élan des femmes se suspend au dernier instant, comme happés elles disparaissent. Maudit boulevard du crime où l'on cherche qui l'assassin, qui la victime. On est tous un peu les deux, le point commun c'est qu'on n'est pas heureux.

La vie, elle te fait pas de cadeaux ou alors elle t'en fait trois, la mort, la mort et la mort de l'âme du coeur et du corps. Et ces trois cadeaux maudits, je les ai fait moi aussi. Comprends que ça pèse sur mon sourire, que ça me donne juste l'envie d'en finir.

Je te connais pas, je ne t'ai jamais vue mais si un soir au coin de ta rue tu t'accroches au feu dans mes yeux, écoute ta peur au fond de ton coeur, c'est le regard d'un naufrageur. Qui d'ici jusqu'à la mer, j'ai cramé toute ma garrigue, qui d'ici jusqu'à l'enfer y'a plus qu'un pas dans le vide.

Alors ouvre tes ailes et envole-toi, ne me laisse pas te suivre ou tu pèseras avec moi.
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8. Barbes-Clichy
Una lagrima me quema, como la gana destar contigo niña pero no puedo, no puedo.
De Barbes hasta Place Clichy contigo, de Barbes hasta Place Clichy por un ultimo beso.

En el rio de fuego la corriente del infierno, Paris dame un beso, y cojeme en tus brasos. Cada dia me levanto con la misma, la misma gana destar contigo, pero no puedo, no puedo.

Et l'oeil rivé sur le canal, moi je pense à Pigalle. Paris j'ai la fringale de toi. Paris prends- moi dans tes bras, de Barbes jusqu'à Place Clichy c'est là que j'aime perdre ma vie.

Esperame, esperame, llego pronto Paris.
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9. Quand tu me diras
Quand tu me diras que tu me vois plus, que tu m'as trop vu, que tu peux plus me voir, quand tu me diras que tu me sens plus, que je sens trop fort que je pue la mort. Quand tu me diras tous ces trucs-là, moi j'entendrai rien, je serai déjà loin.

Dans la musique qui m'emporte et qui me prend dans ses bras. La musique qui me réchauffe la tripe et qui pleure avec moi.

Quand tu me diras que je te fais peur, quand tu me diras que ta vie elle est ailleurs, quand tu me diras que l'amour est un jeu d'enfants et que t'as plus quinze ans. Quand tu me diras tous ces trucs là moi j'entendrai rien je serai déjà loin dans la musique...

Quand tu me diras tous ces trucs-là moi j'entendrai rien tout ce que tu me dis c'est des conneries. Moi je penserai qu'à te prendre la main, elle sera toute froide mais ça fait rien, fait rien, moi je serai parti, je serai déjà loin dans la musique...
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10. Une image
Une robe Gaultier bien serrée et son rouge au coin du bec, elle a claqué l'escalier alors la nuit l'a emportée.

Une image comme une autre, un mirage des nuits d'ici. Une image dans une autre, un mirage des nuits de Paris.

Elle glissait dans la musique en éclairant les regard. Elle tordait son corps en tournant pour noyer sa tête. On aurait dit une image de pub, une de celles qui font croire au bonheur.
Elle riait de toutes ses dents, les dix doigts plantés dans l'instant. Elle rentrait seule au petit matin poudrer son nez dans son miroir(snifff...).
En regardant couler des larmes qu'elle oubliera dès ce soir. Une robe Gaultier bien serrée et son rouge au coin du bec...
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11. A pas de géant
Il s'approche et me lèche des ses rayons à la sensation nouvelle, ni chaud, ni froid, juste plus près de moi. Il s'approche et s'accroche à mon corps raviné pour enfin l'avaler. Ceux qui en reviennent disent que c'est tout blanc et que pour une fois c'est apaisant. Je regarde à la télé des documentaires animaliers, savez-vous qu'en Australie des oiseaux font de la peinture et ces petits trains de scarabées gros comme le poing qui sous la lune ondulent sur les dunes.Ce n'est pas tant que j'aime la mienne, ce qui est sûr c'est que j'aime la vie parce qu'avec un cafard pareil je me serais bien flingué ici. La vie est un chemin d'argile qui sous le soleil s'effrite où l'on s'embourbe sous la pluie et qui ne tient que gelé par l'hiver. J'avance dans le froid, sa morsure me fait courir. Philippi Desmodi ma grande nouvelle à bras le corps, je bute, tombe et repars laissant là un bout de ma vie. Ma grande nouvelle aura changé, c'est la mort qui est annoncée mais l'hiver c'est fait pour résister. Alors mes jambes le moteur, ma tripe l'ardeur, mon coeur la blessure, ma tête la rage se réveillent tout d'un coup et lancent un sprint de fou, rien ne m'arrêtera je serai premier avant la mort et bras d'honneur à l'arrivée.
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12. Les poissons
Les rêves ça pousse sous la pluie quand la dernière larme fait déborder la rigole et le flot t'emporte loin très vite et tu ne sens plus le froid l'eau qui te mouille et tu respires dans la vague en déclarant aux poissons plutôt crever, plutôt mourir que ne pas vivre. Alors, alors ils t'écoutent sachant bien que tu n'es pas d'ici et comme un étranger rentrant chez lui, tu vas partir tu n'es pas de ce monde et ta femme jalouse possessive et redoutable a laissé sur toi son parfum tenace et visqueux. Madame la mort ne supporte pas d'incartades, tout juste elle te donne du mou. Faire le fanfaron déchiré sur un comptoir à hurler pour un panier de crabes, une tribu de morues et un banc de maquereaux en brandissant ton poing rageur. Moi c'est pas ma femme qui porte la culotte. Alors ils rient ou s'émeuvent du ridicule ou de la naïveté et les conversations reprennent chacun dans sa bulle d'eau propre, les poissons s'en branlent, ils ne viendront pas chez toi vérifier. A-t-on déjà vu un poisson sortir de l'eau et visiter la réalité?

Il ya pourtant tant de choses à dire, tant de choses à faire, tant de barreaux à scier avec les dents qui restent. Il y a tant de morts à vivre en toi, cimetière ambulant de souvenirs de chair et de sang d'espoirs inassouvis, abattus en plein vol. Tant de haine qui ne se tait que pour reprendre son souffle, tant d'amour jamais si vrai qu'au moment où il fait mal, tant de choses à dire, tant de chemin parcouru pour n'oublier que les autres qu'on traverse et qu'on transperce pour se retrouver tout rouge, la bouche dégoulinante d'une valve qu'on mâche encore. Il y a tant de vérités qui ne servent qu'à mentir, tant de merde pour chaque jour sortir de mon cul. Il y a tout ce qu'on mange et tout ce qu'on tue, il y a tant d'amis d'aujourd'hui qui déversent des mots qui flattent mon ego, comme la croupe d'un cheval de labour et qui plongent dans le sillon définitivement impur. Il y a tant de feux-follets, femmes étincelantes qui percent ma ténèbre l'espace d'un instant, juste un instant, t'es pas rendu mon gars.

Il y a tant de choses en toi, alors la marée s'en va et les poissons avec elle. Alors planté dans la vase tu sais qu'elle t'attend et qu'à mesure que l'eau descend sous ta peau tu la sens qui récupère son bien, tu lui appartient, alors elle te ramène chez toi titubant et te borde dans ton lit froid et elle gèlera tes rêves pour que tu ne t'y noies pas, pas encore et tu sens ton corps flétrir et racornir sous le gel à mesure qu'à l'intérieur gonfle ton coeur et encore une nuit à attendre de savoir si tu tiendras les pressions à se demander pourquoi ne pas laisser béton.Cette histoire n'est plus la tienne. Il est mort depuis longtemps le beau jeune homme au talent, il ne reste que sa rage qui demain te tiendra debout, momie raidie par le froid avec juste la force de pleurer sous cette putain de pluie où naissent les putains de rêves.
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13. Mes amis d'enfance
Je me réveille et planent sur mes rêves les cadavres debout de mes amis d'enfance et je me réveille dans l'éther acide de la mort qui ronge ma peau, mon moral. On y passera tous. Les petits lutins de ma mémoire mes compagnons d'histoire. Qui me dira pourquoi.

Etions-nous si méchants qu'on doive le payer si chèrement, étions-nous vraiment de trop que cette vie nous efface si tôt.

Qui a choisi pour nous de nous mettre tous dans le même trou, tous avant l'heure et chaque matin je me réveille avec dans la sueur de ma nuit froide et pénétrante, le cadavre de l'enfant que je fus hier encore naïf et romantique.

A croire encore que la mort est un jeu, à croire encore que je suis le plus fort!

Mais Raoul et Cathy dansent le tango désarticulés dans la tourmente, pantins de glace, miroirs de mon destin.
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14. Le limon
Quand la tempête s'arrête, le limon coule au fond, là où jamais ne pénètre la moindre lumière, le moindre rayon. Alors il se dépose une strate pour chaque chose, retapissant sans cesse de chaque nuit pour chaque oubli.

Il n'est rien que je puisse oublier, ni le goût de l'amer, ni le vent sucré. Il n'est pas de fardeau que je ne puisse jeter chaque soir, chaque matin renaissent mes deux poings.

Debout, debout, sauve-toi de là, tu sais même pas ni où ni avec qui tu as dormi. Debout meus ton corps dans le froid de la rue, une porte qui claque ça fait le même bruit, du bout du monde jusqu'à Paris, sur le pavé de la terre battue, du pays des hommes vaincus, et peut-être bien que la télé de sa lumière stroboscopique viendra lécher ton corps étendu dans l'illusion de se reposer debout sans domicile fixe. Juste une idée fixe, c'est où que demain je me réveille, c'est où que demain je me mets debout. Il te reste des filles plein ton carnet d'adresse, y'en a bien une pour toi derrière sa porte, l'oeil de boeuf en prothèse, sans bouger de chez elle, elle t'attend. Lave-toi les dents et lave-toi la queue, lave-toi les yeux. Lave ton esprit des souillures de la vie, il y a bien une douche quelque part où tu pourras quitter tes vêtements, ton armure contre la rue et peut-être viendra-t-elle enfin, glisser ses doigts sur ta peau d'enfant et peut-être même mettre ton sexe debout et tout ton être avec, debout.
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15. Je reviens
J'ai pas vu passer le temps, le vent, les grandes marées. Je suis pas vieux pourtant, je suis fatigué. J'ai pas vu passer le plaisir mais j'en garde des marques qui font souffrir, c'est pas des trucs qu'on emprisonne, c'est juste là, ça résonne. J'ai pas vu passer le temps, le vent, les grandes marées. Ils ont bien dû gueuler les cormorans mais j'avais le dos tourné sur toute une vie dont il n'est rien resté qu'un tatouage obsolète sur ma peau delavée et je regarde les néons qui font les cons là-bas sur le périph, c'est tout rouge, tout bleu, je ferme les yeux, j'ai jamais vu du noir si beau. Elle habite au vingtième, ça fait treize étages plus haut que le septième ciel. Quand je descendrai d'ici plus rien ne sera jamais pareil, une nouvelle peau sortie de la plaie.

Je me sens bien, je reviens. J'ai touché le fond, lâché du lest, les morues, les cafards et tout le reste, je me sens bien. Marcher dans les rues à pleins poumons, l'odeur des femmes, de leur giron, je me sens bien je reviens.

Ce n'est plus la même terre mais il y a un ciel aussi et celui-là il est à moi, j'aurais jamais dû te laisser ma ville mais je me sens bien, je reviens.
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16. Tous les jours
Tous les jours sont pour moi comme quand on descend d'un train et qu'on aimerait bien qu'il y ait quelqu'un. Juste un petit coeur tendre, qui serait là à m'attendre. Mais sur le quai, y a pas la foule, juste deux trois connaissances. Le désir, la mort, la malchance. J'ai fait comme si je les avais pas vus mais c'est eux qui me collent au cul. Fera-t-il jour un jour dans ma nuit de l'amour, me lèverai-je un matin avec autre chose que du chagrin.

Tu me manques, je sais même plus combien, j'ai jamais su compter si loin.

J'ai dû croiser trop de chats noirs et il pleuvait des enclumes, toujours dans la côte et jamais le vent dans le dos. Alors je continue, je monte sur scène, j'y crache ma peine et je continue, ce n'est que ma vie. Excuse-moi du peu, excuse-moi de l'odeur, excuse-moi pour tout, excuse-moi de la peur.
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17. Pont d'Austerlitz
Je me suis levé ce matin avec dans la bouche l'arrière-goût d'un amour louche pour une fille perdue un beau jour au coin de la rue. Je ne l'ai jamais revue. Pont d'Austerlitz c'est la qu'est la tombe de notre amour et j'y vais pas y mettre des fleurs n'aies pas peur. Et devant nous la ville accouche du spectacle d'un bateau-mouche qui sans égards dévore toute une portée de canards et nos yeux restent cloués. On voudrait voir quelque chose remonter. C'en est fini des petites boules jaunes dans l'oeil froncé d'un mauvais cyclone et d'un coup l'eau dégueulasse a bouffé tout l'horizon et dans notre bouche le goût fadasse d'un silence de plomb.

Pont d'Austerlitz, tu t'es barrée en riant. C'est pas toi que je hais, c'est cette terre entière. Qu'on me foute la paix c'est ma seule prière.

Je me suis levé ce matin avec dans la bouche l'arrière-goût d'un amour louche pour une fille perdue un beau jour au coin de la rue. Je ne l'ai jamais revue. Pont d'Austerlitz c'est la qu'est la tombe de notre amour et j'y vais pas y mettre des fleurs, n'aies pas peur.
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